Mardi 21 juin, le Conseil d’Etat a confirmé la suspension de la clause du règlement intérieur des piscines de Grenoble autorisant le port du burkini. L’institution a estimé que ces consignes étaient destinées à « satisfaire une revendication religieuse ». Cette suspension faisait suite au choix d’Eric Piolle de faire appel de la décision du juge des référés du tribunal administratif. Avant que le sujet ne soit porté devant la justice, Laurent Wauquiez avait décidé de geler les subventions accordées à la ville de Grenoble. En effet, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait fait part de sa décision le 17 mai dernier après la tenue du conseil municipal durant lequel l’autorisation du port du burkini avait été adoptée.
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Ce 23 juin, Laurent Wauquiez a annoncé sa volonté de maintenir le gel des subventions. 20Minutes nous apprend que l’élu des Républicains souhaiterait rester sur sa position tant qu’Eric Piolle n’aura pas signé « la charte pour la défense des valeurs de la France ». Le président de région a estimé que le maire de Grenoble avait entamé une « rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République ». De son côté, l’élu grenoblois a expliqué qu’il « laissait Laurent Wauquiez à ses décisions », tout en critiquant la fameuse charte. Selon Eric Piolle, celle-ci aurait « une volonté d’ostraciser en particulier une communauté ». « Je resterai solide sur mes valeurs », a-t-il affirmé.