C’est une première place dont les Franciliens se seraient bien passés. Afin d’évaluer le niveau d’insécurité dans les transports en commun, nos confrères du Figaro ont choisi de classer les communes selon le ratio du nombre de vols et d’agressions pour 1 000 habitants. Selon ce classement exclusif, l’Île-de-France pointe aux deux premières places, avec Paris d’abord et Saint-Denis ensuite. La ligne 13, qui dessert ces deux villes, est d’ailleurs particulièrement redoutée par les usagers. « Je déteste cette ligne, je ne m’y sens absolument pas en sécurité », explique au quotidien Danielle, une habitante de Paris qui se rend quotidiennement en Seine-Saint-Denis. « Les gens oublient les règles sociales. Ils se hurlent dessus. J’ai souvent peur de me faire agresser. »
51 000 caméras de vidéoprotection
En guise de réponse, la RATP a adressé un communiqué au Figaro mettant en avant les moyens engagés. 1 000 agents de sécurité patrouillent sur le réseau, secondés par des dizaines d’employés de sécurité privés qui sont peu à peu déployés. Un réseau tentaculaire de 51 000 caméras de vidéoprotection veille aussi à la tranquillité des usagers, rapportent nos confrères. Ce dispositif est peut-être suffisant dans certaines communes, mais pas dans les deux villes qui occupent le haut du classement. Le ministère de l’Intérieur revient aussi sur le profil des délinquants. Ils sont jeunes : 74 % des voyous ont entre 13 et 29 ans. En régions, hors Île-de-France, les personnes de nationalité française sont majoritaires (63 %) chez les mis en cause, mais pas en région parisienne où les accusés venant d’un pays du Maghreb sont les plus nombreux (44 %). Sur le réseau francilien, ce sont surtout pour les vols avec ou sans violence que ces derniers sont surreprésentés (60 % des accusés en moyenne).