Quel est le taux d’humidité idéal dans une maison ?

Pour bénéficier d’un logement sain et confortable, il est nécessaire d’avoir un taux d’humidité relative de l’air acceptable. Que ce taux soit trop bas ou trop élevé, vous risquez de rencontrer des problèmes au niveau de votre logement et de votre santé. Pour vous aider à améliorer la qualité de l’air dans votre logement, nous vous proposons de faire le point sur ce qu’il est important de savoir sur ce sujet.

Minutes Maison Publié le 20/09/22 à 13:08
Taux Humidité Idéal Maison
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Comprendre le taux d’hygrométrie dans un logement

Lorsque l’on parle de taux d’hygrométrie, il s’agit tout simplement de la mesure qui indique le taux d’humidité relative dans l’air ambiant d’un logement. Autrement dit, c’est le pourcentage de vapeur d’eau dans l’air.

Ce taux se mesure à l’aide d’un hygromètre, un petit appareil que vous pouvez acheter dans un magasin de bricolage ou d’électroménager, et qui, selon les modèles, est parfois couplé à un thermomètre ou peut être intégré à une station météo.

Il vous permettra de savoir si le taux d’hygrométrie de votre intérieur est normal, trop élevé ou trop bas. Dans l’un ou l’autre de ces deux derniers cas, l’air ambiant n’est, au quotidien, bon ni pour vous ni pour votre logement. Il est donc fortement recommandé d’agir en visant un juste équilibre entre les deux.

Le taux d’humidité idéal

D’une manière générale, les normes européennes établissent le taux d’hygrométrie idéal dans un logement dans une fourchette comprise entre 30 et 70 %, mais, pour leur part, les médecins français, se sont accordés pour resserrer cette fourchette entre 40 et 60 %. Il est intéressant de savoir que la simple présence de personnes dans un logement fait augmenter le taux d’hygrométrie, puisque pour une famille de 4 personnes, ce sont en moyenne 12 litres d’eau qui sont dégagés par jour.

De plus, ce taux peut varier d’une pièce à une autre.

Les risques

Nous l’avons vu lorsque l’air est trop humide ou trop sec, cela peut avoir un impact sur votre santé, ainsi que sur votre logement.

Air trop humide

Un logement est dit trop humide lorsque le taux dépasse les 60 %. Cela signifie que vous vivez dans un logement empreint d’humidité. Ce peut être dû à l’absence de ventilation, à des infiltrations par un mur fissuré, à des remontées d’eau par capillarité, etc. Cela peut avoir différentes incidences à deux niveaux :

  • Votre santé : dans un environnement trop humide, des maladies ou des problèmes respiratoires tels que des allergies, de l’asthme, etc. peuvent se développer. Ce peut également être la source de douleurs articulaires telles que l’arthrite, l’arthrose, etc.. Enfin, dans les situations les plus graves, des problèmes de circulation du sang peuvent survenir se traduisant par de la rétention d’eau et des oedèmes.
  • Votre logement : l’état de celui-ci risque également de se dégrader. Vous pouvez d’abord constater des tâches sur les murs, de la peinture qui s’écaille, de la condensation sur les fenêtres, de la moisissure, etc.. À terme, c’est la structure de votre logement qui risque de souffrir de cette humidité.

Air trop sec

Si le taux d’humidité est inférieur à 30 %, cela signifie que l’air ambiant de votre logement est trop sec. Cela peut être dû à une température ambiante trop fraîche, à un problème d’isolation ou au chauffage central. Là encore, vous pouvez constater des problèmes à deux niveaux :

  • Votre santé : vous pouvez constater un assèchement de la peau ou souffrir d’irritation de la gorge ou des yeux. Vous pouvez également remarquer une prolifération de bactéries et de virus.
  • Votre logement : cela peut se traduire par la formation de fissures dans les plâtres, une électricité statique plus importante.

Les facteurs d'aggravation

Le taux d’hygrométrie d’un intérieur peut ne pas être uniforme au fil des jours, l’air peut parfois être plus sec ou plus humide. En effet, en fonction de la saison, mais aussi de votre mode de vie, certains facteurs peuvent amplifier un air trop humide ou trop sec. Voici quelques cas typiques :

  • Lorsqu’il fait froid et que le système de chauffage fonctionne, l’air peut s’assécher. Ce phénomène est d’autant plus manifeste dans le cas de l’utilisation de convecteurs électriques anciens, d’une cheminée ou d’un poêle à bois. C’est aussi le cas lorsque l’intérieur est surchauffé.
  • En cas d’absence prolongée ou d’une mauvaise aération du logement, l’humidité ambiante peut augmenter. Cela peut alors se traduire par une odeur désagréable dans certaines pièces ou l’ensemble de la maison.
  • Si votre logement est installé sur un terrain très humide, lors de fortes précipitations, les remontées capillaires par les murs peuvent entraîner une augmentation du taux.
  • La condensation va faire augmenter le taux d’humidité. C’est le cas lorsque vous vous douchez, cuisinez, faites sécher du linge et même quand vous respirez. L’air peut alors être saturé en vapeur d’eau qui devient ensuite liquide au contact des parois plus froides.
  • Un problème d’infiltration va également entraîner un taux d’humidité accru dans votre logement.
  • Il en est de même en cas de fuite d’eau.
Hygromètre
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Les signes révélateurs

Si vous ne disposez pas d’un hygromètre, différents indices peuvent vous donner des informations sur le taux d’humidité qui règne chez vous.

Taux d’hygrométrie trop élevé

Lorsque le taux d’humidité dans votre logement est supérieur à ce qu’il devrait être, vous pouvez constater différents signes révélateurs :

  • condensation sur les fenêtres ou sur les murs de manière constante ;
  • apparition de traces de moisissures ou de champignons sur les murs de votre logement ;
  • papier peint qui se décolle ou peinture qui craquelle ;
  • humidité de votre linge ;
  • odeur désagréable dans une ou plusieurs pièces de votre logement, mais aussi sur les textiles.

Taux d’hygrométrie trop faible

À l’inverse lorsque le taux d’hygrométrie est trop faible, c’est-à-dire que l’air est trop sec, vous pouvez constater :

  • apparition sur le plâtre des murs ;
  • des maux de tête ;
  • une fatigue accrue ;
  • une sudation plus importante entraînant une déshydratation ;
  • une irritation de la gorge ou des yeux ;
  • une toux sèche permanente ;
  • des allergies ou de l’asthme ;
  • des gerçures aux lèvres ;
  • des sinusites ou des congestions nasales fréquentes.

Remédier à un air intérieur trop humide

Si vous rencontrez des problèmes d’humidité dans votre logement, il est important d’agir rapidement avant que des problèmes plus importants ne s’installent. Il existe différentes solutions à appliquer en fonction de la cause de votre problème d’humidité.

  • Au quotidien, veillez à bien aérer votre logement. D’autant plus pour les pièces humides comme la salle de bain, la cuisine, la cave et la buanderie qui devront être laissées ouvertes le plus souvent possible.
  • Vous pouvez utiliser des déshumidificateurs d’air dans les pièces qui sont trop humides. Ils se déclinent en différents modèles pour répondre à tous les budgets et besoins. Pour un bon fonctionnement, il est nécessaire de vider régulièrement le bac récepteur d’eau.
  • Pour lutter contre un problème d’humidité important, il est recommandé de procéder à l’installation d’une VMC, ou ventilation mécanique contrôlée, qui permet de renouveler régulièrement l’air dans les pièces et permet ainsi de réduire le taux d’humidité.
  • Veillez également à ce que vos menuiseries soient équipées de bouche d’aération et que ces dernières ne soient pas obstruées. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez en faire installer sur vos menuiseries ou procéder au changement de celles-ci.

Remédier à un air intérieur trop sec

Si l’air ambiant de votre logement est trop sec, la meilleure solution pour y remédier consiste à utiliser des humidificateurs d’air. Contrairement aux déshumidificateurs d’air qui absorbent l’humidité, les humidificateurs d’air vont venir en créer pour combler le manque.

Vous pouvez en installer dans les différentes pièces qui en nécessitent un. Vous pourrez choisir entre les modèles à évaporation qui utilisent la vapeur d’eau pour créer de l’humidité ou ceux à ultrasons. Ces derniers sont plus silencieux. Vous pouvez également vous tourner vers des humidificateurs d’air qui font également purificateurs d’air. Ce type de solutions peut être utilisé dans une chambre de bébé dont le système respiratoire encore fragile a d’autant plus besoin d’être préservé.

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