Les accusations sont lourdes. Dans un communiqué relayé vendredi 24 décembre par Le Monde, les représentants des différentes églises chrétiennes de Jérusalem (arménienne, orthodoxe, catholique et anglicane) dénoncent une volonté de la part de groupes radicaux de « chasser les chrétiens de Jérusalem et d’autres parties de Terre sainte ». Une pratique qui se ferait sentir depuis des dizaines d’années via des rachats de terrains et d’habitations, mais aussi par l’intimidation et la violence.
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Dans ce texte adressé aux autorités israéliennes, les responsables religieux pointent « d’innombrables attaques physiques et verbales sur le clergé et les églises » depuis 2012. « Les lieux saints sont régulièrement vandalisés et profanés » ajoute-t-il. Les auteurs du communiqué dénoncent une volonté par certains groupes de remplacer les habitants chrétiens par des juifs, via des « achats stratégiques » ou même en exerçant des pressions sur les résidents pour les expulser.
Le patriarcat grec orthodoxe assure ainsi qu’une association de colons israéliens a agi à visage caché pour lui acheter des biens occupés majoritairement par des Palestiniens. Il a décidé de garantir les loyers pour éviter leur expulsion. Les autorités se sont défendues de toute implication dans ce phénomène, assurant que la communauté de 182 000 chrétiens « fait partie intégrante du tissu social israélien unique ».