Disparition

« [Cela] nous porte à méditer notre présence à ce que nous avons convenu d’appeler « le monde », la place que nous y occupons, le sens (s’il est un sens) que cet ensemble peut avoir. », écrivait Michel Host dans un article paru le 3 juin dans La Cause littéraire. Trois jours plus tard, ce discret littérateur, prix Goncourt 1986 décède, atteint par la covid. 

Né en 1942 en Flandre, Michel Host s’échappe à Paris l’année de ses 19 ans pour tenter de devenir instituteur. Il entreprend des études à la Sorbonne où il devient spécialiste de la littérature du siècle d’or (XVIème -XVIIème) et reçoit une agrégation d’espagnol. C’est presque vingt ans plus tard qu’il se lance dans l’écriture avec un premier roman de 700 pages, L’ombre, le fleuve, l’été (Grasset, 1983). Il poursuit sa carrière d’écrivain et obtient en 1986 le prestigieux Prix Goncourt pour Valet de nuit qu’il publie également chez Grasset.

Auteur actif et attentif aux nouvelles écritures, sa vie est ponctuée d’essais et de roman jusqu’à son dernier ouvrage, L’êtrécrivain paru le 16 janvier 2020 chez Rhubarbe. Il y fait part de ses réflexions autour de l’écriture, du rôle d’écrivain et de ce qu'il implique. Alain Kewes, son éditeur et ami a partagé son regret : «Michel Host a accompagné les éditions Rhubarbe depuis le début, c’est une perte à titre personnelle et pour la maison. Il n’a jamais cessé d’explorer les limites de l’écriture sans jamais avoir le souci de notoriété. Son oeuvre est un engagement envers les mots et la parole ». 
 

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