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La procédure d’impeachment contre Donald Trump est officiellement ouverte

L’acte d’accusation contre l’ex-président des Etats-Unis a été transmis au Sénat, qui devra le convoquer pour un procès dont l’ouverture est prévue le 9 février.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 janvier 2021 à 02h20, modifié le 26 janvier 2021 à 10h11

Temps de Lecture 2 min.

Le greffier de la Maison Blanche, Cheryl Johnson, et le sergent Tim Blodgett mènent les neufs « procureurs » démocrates au Capitole, à Washington, lundi 25 janvier.

Les élus démocrates désignés « procureurs » dans la procédure d’impeachment contre Donald Trump ont formellement transmis, lundi 25 janvier au soir, son acte de mise en accusation au Sénat américain, marquant l’ouverture officielle du procès historique de l’ex-président pour « incitation à l’insurrection ».

Dans un silence solennel, les neuf « procureurs » désignés par la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont traversé, jusqu’au Sénat, les mêmes longs couloirs ornés de statues et tableaux pris d’assaut par des manifestants pro-Trump lors de l’attaque meurtrière du Capitole, le 6 janvier.

Puis leur chef, Jamie Raskin, a lu l’acte d’accusation pour « incitation à l’insurrection » dans l’hémicycle du Sénat, ses mots résonnant avec d’autant plus de force que tous ici, élus de la chambre et sénateurs, ont été témoins, et victimes, des violences. « Donald John Trump » a incité « à la violence » et « gravement mis en danger la sécurité des Etats-Unis et de ses institutions », a déclaré l’élu démocrate, en citant notamment ses « fausses déclarations » niant la victoire de son rival, Joe Biden, lors de la présidentielle de novembre.

Dès mardi, le Sénat convoquera officiellement l’ex-président des Etats-Unis pour ce procès, qui ne s’ouvrira toutefois que le 9 février. Un délai qui permettra à Joe Biden de voir plus de membres de son cabinet confirmés par le Sénat, avant qu’il soit monopolisé par cette procédure.

Le sénateur démocrate Patrick Leahy présidera le procès et non le juge de la Cour suprême John Roberts. Un choix traditionnel pour les procédures en destitution d’autres responsables que le président des Etats-Unis, a souligné le sénateur, mais qui a fait grincer certains républicains.

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Majorité extrêmement fragile

Donald Trump lors d’un meeting, le 20 février.

Les sénateurs prêteront serment, mardi, pour devenir jurés dans cette procédure doublement historique : les démocrates ont pris le contrôle du Sénat en plus de la Chambre des représentants. Mais leur majorité est extrêmement fragile : ils occupent 50 sièges de sénateurs, contre 50 pour les républicains. En cas d’égalité parfaite dans un vote, la nouvelle vice-présidente, Kamala Harris, a le pouvoir d’ajouter sa voix pour faire pencher la balance du côté démocrate.

Ils auront besoin des deux tiers du Sénat pour condamner Donald Trump, soit 17 voix républicaines. Un nombre qui semble difficile à atteindre, même si leur influent chef, Mitch McConnell, n’a pas exclu de voter pour sa condamnation.

« Je trouve ce procès stupide. Je pense que cela va être contre-productif », a, de son côté, tonné le sénateur républicain Marco Rubio dimanche sur Fox. « Le pays est déjà en flammes et cela revient à verser de l’essence sur ce feu. »

Des sénateurs républicains estiment même anticonstitutionnel de juger en destitution un ex-président, et cherchent une voie pour empêcher tout bonnement la tenue du procès.

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De rares sénateurs du parti défendent néanmoins la procédure. « Si nous voulons que ce pays se rassemble, il est important de reconnaître que la responsabilité, la vérité et la justice sont nécessaires », a déclaré le sénateur républicain Mitt Romney dimanche sur la chaîne Fox, en laissant entendre qu’il pourrait juger coupable le magnat de l’immobilier.

Joe Biden a jusqu’à présent fait preuve de discrétion concernant la procédure de destitution de son prédécesseur. « Je pense que cela doit avoir lieu », a-t-il toutefois déclaré lundi à CNN.

Le Monde avec AFP

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