Mercredi soir, la Réserve Fédérale communiquera sur sa politique monétaire pour la première fois depuis avril, sachant qu’il n’y a pas eu de réunion en mai. Et la situation a sensiblement changé depuis avril, comme en témoignent les derniers chiffres macroéconomiques et sanitaires. La courbe du nombre de cas de Covid19 a continué de chuter sous l’effet de la vaccination et l’activité économique a nettement accéléré. Alors que la Fed poursuit un double mandat concernant l’évolution de l’inflation et de l’emploi, il semble que sur le front des prix, l’objectif est largement en passe d’être atteint.

L’inflation a atteint 5% en mai sur un an, soit la plus forte progression des prix depuis 2008. Et en ce qui concerne l’emploi, certes le dernier rapport a été un peu en dessous des attentes mais le taux de chômage a continué de baisser à 5,8% le mois dernier et il n’y a jamais eu autant d’emplois vacants aux Etats-Unis si on en croit le chiffre JOLTS. Le marché pourrait donc être plus tendu qu’il n’y paraît, comme en témoignent certaines enquêtes sectorielles…

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Aux Etats-Unis, l’essence a été le plus gros contributeur à l’indice des prix (CPI) sur 12 mois… et le prix du baril ne retombe toujours pas, contrairement à d’autres matières premières comme le bois de construction ou encore certaines matières premières agricoles. Cette bonne tenue des prix du baril pourrait elle aussi pousser la Fed a changer un peu sa communication sur le caractère uniquement “transitoire” de l’inflation. Le WTI évolue en ce début de semaine à son plus haut niveau depuis octobre 2018.

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Alors que les marchés baignent dans un océan de tranquillité, une remise en cause plus sensible du caractère transitoire de l’inflation mercredi soir pourrait les secouer, notamment si la Fed commence à parler d’un début de réflexion sur un ralentissement des achats d’actifs. Et, même si Jerome Powell a cherché à minimiser le rôle des dot plots (estimation par les membres du FOMC du niveau de taux cible sur les années à venir), ils seront très surveillés notamment si plus de membres que la dernière fois sont favorables à un relèvement de taux dès 2022 et pas 2023.

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Malgré des données économiques en nette amélioration depuis la réunion d’avril (et donc susceptibles de faire évoluer la Fed dans son langage monétaire), le VIX, qui mesure la volatilité du SP500, évolue toujours sur des niveaux bas, entre 15 et 17 depuis quelques jours, c’est-à-dire des niveaux d’avant crise sanitaire (aidé en cela par le repli des taux longs américains malgré la forte hausse des prix ces derniers mois). Une petite complaisance s’est peut-être installée par rapport au timing potentiel de la Fed. Si le VIX se rapproche à nouveau de 20 dans les heures qui viennent, cela pourrait traduire l’entrée dans une phase plus consolidante (baissière, NDLR) pour les indices américains.

IG France

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Pixabay (montage Capital)