« Interdire Zemmour est une mauvaise idée » : Mélenchon défend son opposant à la présidentielle

« Ça ne sert à rien. » Sur BFM TV, face à Jean-Jacques Bourdin, Jean-Luc Mélenchon a réagi à la récente polémique qui touche Éric Zemmour. Le candidat officiel à l’élection présidentielle de 2022 devrait tenir un premier meeting de campagne au parc des expositions de Villepinte, ce dimanche 5 décembre. Mais le président socialiste de la région Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, y est fermement opposé. Selon lui, le parc a signé en 2009 une charte de la diversité en entreprise ; ce qu’il juge incompatible avec la venue d’Éric Zemmour. « Le parc des expositions va accueillir un candidat multi-condamné pour incitation à la haine raciale », s’est-il agacé sur France Inter jeudi 2 décembre. Un refus qu’a étonnamment contesté Jean-Luc Mélenchon. Le candidat La France insoumise à l’élection présidentielle a en effet jugé sur BFM TV ce vendredi 3 décembre : « Interdire Éric Zemmour est une mauvaise idée. »

« Le principe de la démocratie »

D’après l’Insoumis, ce n’est pas en « interdisant un meeting qu’on fait reculer des idées ». Le chef du parti d’extrême gauche a rappelé que « le principe de la démocratie est aussi d’écouter ce qui vous déplaît ». Il s’est d’ailleurs interrogé sur les motivations de Stéphane Troussel : « Si c’est à cause des opinions de Monsieur Zemmour, il a tort. Si c’est à cause d’un risque de trouble à l’ordre public, cela fait partie des prérogatives du président d’une assemblée de demander qu’une réunion soit interdite. »

Zemmour, « fossoyeur de la République »

Stéphane Troussel a même lancé une pétition qui récolterait déjà près de « 2 000 signatures », selon ses propos tenus sur RMC et BFM TV ce vendredi. « Je n’ai pas de leçon à recevoir de quelqu’un qui est multi-condamné », a-t-il également tancé. Il se défend en revanche de vouloir empêcher le meeting d’Éric Zemmour – qu’il décrit pourtant comme « le fossoyeur de la République ». Le président du département entend plutôt « mettre le groupe Viparis (qui dirige le parc des expositions de Villepinte) devant ses responsabilités ».