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Vélo électrique : VanMoof lève 40 millions de dollars

Dopée par l'explosion de la demande de vélos électriques, la start-up hollandaise lève 40millions de dollars. Elle veut augmenter sa production et continuer à investir en R&D.

VanMoof se rêve en leader du marché du vélo électrique.
VanMoof se rêve en leader du marché du vélo électrique. (VanMoof)
Publié le 16 sept. 2020 à 12:00

C'est le paradoxe des crises : elles sèment l'effroi dans certains secteurs d'activité, mais agissent comme un catalyseur dans d'autres. De ce point de vue là, l'industrie du cycle n'a pas à se plaindre. Depuis le déconfinement, le vélo connaît un engouement extraordinaire dans le monde .

VanMoof le constate chaque jour. La société hollandaise a vu affluer un nombre record de clients dans ses boutiques et sur son site Internet. Le contexte était donc idéal pour prendre langue avec les investisseurs.

Le spécialiste du vélo électrique annonce, ce mercredi 16 septembre, avoir levé 40 millions de dollars (33,7 millions d'euros) auprès de Norwest Venture Partners, Felix Capital et Balderton Capital lors d'un tour de table en série B. VanMoof ne perd pas de temps puisqu'il avait déjà levé 12,5 millions d'euros au printemps…

« Au départ, on visait plutôt une levée de fonds d'environ 25 millions de dollars. Mais on a voulu profiter des circonstances favorables pour lever davantage », précise Taco Carlier, le cofondateur de VanMoof, en visioconférence depuis Amsterdam.

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Crise sanitaire, un tournant

Il faut dire que la crise sanitaire a marqué un tournant. « Les citadins ont vu à quel point les villes pouvaient être meilleures avec moins de voitures. Ils sont donc plus ouverts aux alternatives », est convaincu le patron.

Avec cet argent frais dans les caisses, VanMoof veut répondre à trois défis : augmenter sa production - de 50.000 en 2020 à 80.000 ou 90.000 en 2021 -, investir dans la recherche et le développement (R&D) et améliorer sa plateforme de services.

Car VanMoof n'est pas seulement un fabricant de vélos. La start-up accompagne au quotidien ses clients via une application. Celle-ci donne des informations sur le nombre de kilomètres parcourus, permet de géolocaliser le vélo ou de régler certains paramètres.

Jusqu'à présent, la start-up hollandaise séduisait surtout les cadres branchés avec ses vélos au design futuriste. Mais la société veut voir plus haut. « Nous voulons apporter notre marque aux masses et contribuer à mettre 1 milliard de personnes au vélo, souligne Taco Carlier avec emphase. Or si vous voulez toucher le plus grand nombre, les modèles électriques sont la solution. »

Conquérir le marché français

Pour séduire un public plus large, la société fondée en 2009 a dévoilé au printemps un modèle à moins de 2.000 euros (S3). La hausse de la production doit aussi contribuer à tirer les prix vers le bas.

Taco Carlier observe aussi d'un oeil gourmand la popularité croissante de la petite reine en France. « Je vois des informations presque chaque jour sur la transformation cyclable de Paris. C'est incroyable », s'exclame le PDG. L'Hexagone sera, tout comme les Etats-Unis, une terre de conquête dans les prochains mois. « Nous avons ouvert notre boutique à Paris il y a deux ans et je crois que le marché va exploser l'année prochaine », prédit-il. Les Français sont prévenus.

Adrien Lelièvre

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