Brésil, Bolivie, Pérou, Équateur, Colombie, Venezuela, Guyana, Suriname et Guyane française : dans tous les pays comportant une région amazonienne, les groupes amérindiens qui y vivent sont, en ce moment, encore plus à la peine que d’habitude, constate El País. Ils manquent de défenses immunitaires contre le Covid-19, et constatent dans le même temps que les exactions sur leurs territoires augmentent.

Le 31 mars déjà, la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (Coica) alertait publiquement les autorités de leurs pays respectifs et la communauté internationale sur la situation d’urgence dans laquelle ils se trouvent, confrontés au risque du coronavirus et à une recrudescence des activités illégales de coupe de bois et d’extraction de minerais sur leurs territoires, les responsables de ces actes tirant profit de “l’attention centrée sur la pandémie” des autorités et de l’opinion publique.

Vulnérables aux virus

Les tribus amérindiennes sont soumises à de hauts risques face au coronavirus du fait des pathologies et des pénuries dont elles souffrent habituellement, comme la malnutrition, le diabète, leur prévalence à l’hépatite B ou à la dengue, s’ajoutant à la déficience des services médicaux à leur portée.

Dans toute la zone amazonienne, les derniers chiffres disponibles font état de 7 780 cas conf