sur la présidentielle
Dans une « interview totale » à l’Express, Barbara Pompili tire à vue. Et sur tout le monde. Marine Le Pen promet d’en finir avec les éoliennes et de se débarrasser des parcs existants ? « Personne ne croyait vraiment en sa crédibilité et ses compétences sur les sujets énergétiques mais là, c’est complètement irresponsable », tacle la ministre de la Transition écologique. « Si on enlève les éoliennes, on les remplace par quoi ? Le retour du charbon ? Une dépendance accrue à l’étranger pour acheter notre électricité ? Ou on arrête juste la transition énergétique ? », feint-elle de s’interroger.
Propositions « gribouillées sur un coin de table »
Xavier Bertrand propose un moratoire sur les éoliennes ? Il est « totalement inconséquent », juge Barbara Pompili. Jean-Luc Mélenchon veut mettre à l’arrêt la moitié des réacteurs nucléaires d’ici 5 ans ? « On tombe dans le grotesque », persifle Mme Pompili. Et ainsi de suite. En « gribouillant sur un coin de table » quelques propositions, ces trois candidats se posent, selon la locataire de l’hôtel de Roquelaure, en « candidats du black-out. » Celle qui entend « faire barrage aux simplismes mortifères » ne met néanmoins pas tout le monde dans le même sac.
Yannick Jadot, par exemple, trouve grâce à ses yeux parce qu’il veut « répondre aux objectifs fixés par l’accord de Paris. » Seulement, c’est sur « la mise en œuvre concrète » qu’il pêche. Le candidat désigné par Europe Ecologie Les Verts serait par ailleurs « prisonnier du carcan des Verts. » « Comment gère-t-il, le pauvre, quand Sandrine Rousseau propose d’augmenter le prix de l’essence en ce moment ? Il doit se taper la tête contre les murs… », s’amuse Barbara Pompili dans les colonnes de l’Express.