Le phénomène du retrait-gonflement des sols argileux inquiète les professionnels de l'immobilier ainsi que le propriétaire. Avec le changement climatique, ce phénomène s'intensifie et provoque des tassements et fissurations dans les sols, entraînant une fragilisation des fondations de bâtiments. Une mauvaise nouvelle pour les propriétaires qui vont voir le coût de leur assurance habitation flamber.

Le phénomène du retrait-gonflement des sols argileux (RGA) est en augmentation, au désespoir des assureurs et des propriétaires immobiliers. Suivant l'humidité ou la sécheresse, le sous-sol argileux se gonfle ou se resserre, provoquant des tassements verticaux et horizontaux et des fissurations dans le sol. Un phénomène devenu plus fréquent avec le changement climatique.

Les bâtiments, et en premier lieu les maisons individuelles, sont les premières victimes de ce phénomène. Le RGA crée en effet des fissures en façade, des détachements d'éléments jointifs (garages, terrasses, perrons), une distorsion des portes et fenêtres, une dislocation des dallages ou cloisons et même une rupture de certaines canalisations, rapporte Le Parisien relayé par Capital.

Certains secteurs plus concernés

Un couple de l'Essonne en a fait les frais. Sa maison s'est fissurée après une sécheresse et les travaux ont coûté 240 000 euros, rapporte le quotidien francilien. Dans le Val-d'Oise, ce sont 120 000 euros qui ont été nécessaires pour consolider les fondations d'une maison, jugée insalubre après la canicule de 2003.

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Et le phénomène prend de l'ampleur avec le réchauffement climatique. Selon le gouvernement, le RGA représente aujourd'hui 38% des indemnisations du dispositif Cat Nat (catastrophes naturelles). Celui-ci est notamment financé par une taxe de 12% sur les contrats d'assurance habitation et de 6% sur les contrats d'assurance auto. Alors que le coût des catastrophes naturelles augmente, une nouvelle hasse de cette taxe n'est pas à exclure. Le gendarme du secteur de l'assurance anticipe une hausse des primes d'assurance de 130 à 200% d'ici 30 ans en raison du dérèglement climatique.

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En Ile-de-France, pas moins de 350 000 maisons individuelles se trouvent en « zone d'aléas moyens à forts », selon les experts. Les départements de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis sont particulièrement exposés, selon une étude de la start-up spécialisée NamR. De son côté, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a mis en place une cartographie qui délimite les zones touchées par le phénomène, afin d'aider le gouvernement à définir les zones à risques.

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