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Le réseau social de Trump connaît des ratés... liés à son succès

Truth Social, lancé par l'ancien président, a été miné par des problèmes techniques, vraisemblablement lié à un fort engouement. Il était en tête des téléchargements aux Etats-Unis, sur Apple.

Trust Social est une présenté comme une alternative à Twitter ou Facebook dont Donald Trump a été banni.
Trust Social est une présenté comme une alternative à Twitter ou Facebook dont Donald Trump a été banni. (Chris DELMAS / AFP)

Par Marina Alcaraz

Publié le 22 févr. 2022 à 13:37Mis à jour le 22 févr. 2022 à 19:16

Il n'est point aisé de combattre la « tyrannie des big tech », pour reprendre l'expression de Donald Trump.

Son nouveau réseau social a connu quelques ratés, lundi pour son lancement. Certains utilisateurs de l'application Truth Social, aux Etats-Unis n'ont pas pu se connecter ou ont reçu des messages d'erreur lors de leur inscription.

Le message suivant s'inscrivait sur l'écran de certains smartphones : « En raison d'une demande massive, nous vous avons placé sur liste d'attente. Nous vous aimons et vous n'êtes pas qu'un simple numéro pour nous », relate l'AFP.

Vraisemblablement, ces problèmes techniques seraient dus à l'intérêt massif suscité par cette nouvelle application. Truth Social était en tête des téléchargements sur l'App Store, lundi aux Etats-Unis, devant des applications très populaires comme TikTok etc., rapporte le Financial Times, d'après des données de Sensor Tower.

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Selon la société d'étude Apptodia, cette application a été téléchargée 170.000 fois depuis son lancement, rapporte Reuters.

Le projet était en tout cas très attendu, alors que l'ancien président en parle depuis plusieurs semaines . Il est mis en ligne environ un an après son bannissement de Twitter, Facebook et Youtube, après l'assaut du capitole le 6 janvier 2021. Il était accusé d'avoir incité ses partisans à la violence.

89 millions d'abonnés Twitter avant qu'il ne soit banni

Truth Social, qui doit être entièrement fonctionnel en mars, est présenté comme une alternative aux grandes plates-formes (« truth » signifie vérité). Tout un symbole pour celui qui a popularisé l'expression « fake news » durant son mandat, taclant régulièrement les médias.

Pour l'ancien président, qui laisse planer le doute sur son intention de briguer à nouveau, ou non, l'investiture républicaine dans la course à la Maison-Blanche, la situation migratoire à la frontière mexicaine et même l'inflation seraient aujourd'hui le résultat de la politique de « censure » des grandes plateformes.

Il a ainsi fondé il y a quelques mois Trump Media & Technologies Group (TMTG), l'entreprise derrière Truth Social, dont il a confié la direction à un élu républicain, David Nunes. Plus précisément, TMTG a annoncé à l'automne sa fusion avec Digital World Acquisition Corp, un Spac (Special Purpose Acquisition Company, pour désigner les coquilles vides qui entrent en Bourse afin d'acquérir une entreprise). Le groupe fusionné pourrait ainsi en théorie investir jusqu'à 1,25 milliard de dollars pour financer des projets.

Des projets pour concurrencer Netflix etc.

Truth Social ressemble à Twitter, selon des captures d'écran de personnalités proches de Donald Trump, qui ont eu accès à une version test de l'application avant son lancement officiel.

Trump était lui-même un utilisateur très assidu du réseau social à l'oiseau bleu, avant qu'il n'en soit banni, s'en servant aussi bien pour des annonces présidentielles que des attaques et petites phrases assassines. Il comptait presque 89 millions d'abonnés sur Twitter et 146 millions au total en prenant Facebook (Meta) et Instagram.

Truth Social n'est disponible pour l'instant qu'aux Etats-Unis. Le site indique : « nous travaillons dur pour le rendre disponible dans votre pays ».

L'ancien président américain assurait il y a quelques semaines que sa plateforme ne sera pas purement partisane : elle « devrait être capable d'attirer rapidement des millions d'utilisateurs, en invitant non seulement les Républicains à la rejoindre, mais aussi les indépendants et les démocrates ». Plus précisément, Truth Social évoquait, en fin d'année dernière, 15 millions d'utilisateurs potentiels monétisables.

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Et, le nouveau groupe de Donald Trump, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. TMTG - qui se bat pour la « liberté » des Américains, la « protection de la démocratie » et la « défense du capitalisme », selon une présentation aux investisseurs de novembre 2021, a aussi des projets dans le divertissement et les médias au sens large, pour concurrencer Netflix, Disney etc.

Gettr aurait 4 millions d'utilisateurs

Quoi qu'il en soit, les projets de plateformes lancées par d'autres personnalités politiques n'ont pas réussi à avoir l'envergure des grands réseaux. Par exemple, Gettr, pilotée par Jason Miller, ancien conseiller et porte-parole du milliardaire, lancée à l'été dernier, a conquis 4 millions d'utilisateurs, selon le New York Post, en janvier bénéficiant d'un appel de l'Américain Joe Rogan - connu pour ses positions anti-vaccins - à rejoindre le réseau. De son côté, le réseau Parler, prisé par la droite américaine , revendiquait 16 millions d'utilisateurs, en décembre.

Marina Alcaraz

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