Suivez-nous
Radical The Hives

Musique

Mable John, première artiste solo féminine de Motown, est morte

Publié

Mable John
©Leon Bennett / Getty Images

La chanteuse de blues Mable John a longtemps fait partie des Raelettes de Ray Charles. Elle avait 91 ans.

Mable John, première artiste solo féminine signée par Motown Records, chanteuse chez Stax et collaboratrice de longue date de Ray Charles, est décédée jeudi à son domicile de Los Angeles, à l’âge de 91 ans. Aucune cause de décès n’a été révélée.

Sœur aînée du chanteur de R&B Little Willie John, Mable est née en Louisiane et a grandi dans le Sud avant que sa famille ne s’installe à Détroit au début des années 1940. Issue d’une famille de musiciens, Mable John s’est lancée dans une carrière de chanteuse, faisant la première partie d’artistes comme Billie Holiday.

À la même époque, Mable John travaille également à la Friendship Mutual Insurance Agency, une société dirigée par Bertha Gordy, la mère de Berry Gordy, alors aspirant producteur de musique. « Il n’avait pas d’argent et aucun moyen de se déplacer, mais il y avait ces gens qui voulaient entendre ses chansons, alors je le conduisais partout », dit John à propos de Gordy.

Après avoir échoué à faire distribuer l’une de ses premières chansons (« Got a Job » de Smokey Robinson & the Miracles), Gordy a fondé son propre label, Tamla, en 1958. John devient la première artiste féminine solo à signer et à enregistrer sur ce label, qui deviendra deux ans plus tard Motown Records.

Pour le label légendaire, John a enregistré des singles blues comme « Who Wouldn’t Love a Man Like That », « Action Speaks Louder Than Words », « I’m Finally Through with You » (repris par les Supremes, puis les « Primettes ») et « Take Me » aux côtés des Temptations.

Cependant, au moment où la Motown accède au hit-parade avec ses tubes R&B et soul, John, artiste de blues, quitte le label en 1965. « La Motown devenait tellement pop, et je savais que je n’étais pas pop. Les auteurs écrivaient pour le succès, a déclaré John (via The Detroit News). Berry était tellement occupé par le business, et je me suis retrouvée sans auteur pour se concentrer sur moi comme Berry s’était concentré sur moi. »

Peu après, John a repris contact avec son ami Al Bell, qui a convaincu la chanteuse de signer avec le label de Memphis qu’il venait de reprendre, Stax Records. Le premier single de John sur ce label emblématique, « Your Good Thing (Is About to End) », écrit par Isaac Hayes et David Porter, est entré dans le top 10 du hit-parade R&B et a été repris plus tard par des chanteurs comme Bonnie Raitt, Etta James et les Bar-Kays.

Cependant, après deux ans et quelques singles, John quitte Stax, ce qui coïncide avec la mort de son frère Little Willie John en 1968, alors qu’il était en prison pour homicide involontaire.

Après une brève pause dans sa carrière musicale, John réapparaît en tant que directrice musicale et chanteuse dans le célèbre groupe des Raelettes de Ray Charles. Pendant son temps passé avec Charles, John a écrit plus de 50 chansons avec la légende du R&B, écrit uDiscoverMusic.

Plus tard dans sa carrière, John s’est éloignée de la musique profane pour se concentrer sur les chansons gospel (elle est devenue prédicatrice et a obtenu un doctorat en théologie) et a fondé Joy Community Outreach à Los Angeles, une organisation caritative qui aidait à nourrir et à habiller les sans-abri. Elle a également joué le rôle d’une chanteuse de blues dans le film Honeydripper (2007) du réalisateur John Sayles et a figuré dans 20 Feet From Stardom, le documentaire sur les choristes récompensé par un Oscar.

 

Daniel Kreps

Traduit par la rédaction

A écouter

Kids Return – 1997

Publié

Kids Return - 1997

Découvrez 1997, le deuxième album du duo français Kids Return, qui s’éclate avec un rock indé, sans être indélicat. Retrouvez-les dans notre sélection Future of Music.

Clément Savoye et Adrien Rozé s’étaient déjà fait remarquer en sortie de confinement avec Forever Melodies et entendent tenir la promesse faite dans ce titre avec sa suite sympathique. Avec ses mélodies délicates, ses rythmiques sucrées et ses lignes de chant susurrées, on pourrait s’attendre à une suite somme toute sage et de bonne facture, confirmant ainsi le talent entrevu en 2022.
Néanmoins, Kids Return se permettent un léger virage en troquant la fascination pour le soleil californien contre le charme des embruns britanniques. Ainsi, le nuage de la britpop plane au-dessus des compos du duo parisien, avec « Time to Time » en tête, avec une ligne de chant que n’aurait pas renié un certain Liam Gallagher.

Si les influences des deux musiciens sont évidentes, ils parviennent toutefois à proposer un mélange intéressant, empli d’arpèges mystérieux (« Seattle Boat ») qui contrastent avec certaines accélérations bien senties (« First Choice ») et des chœurs charmants (« Teenage Dreams »). 1997 se compose ainsi de dix morceaux efficaces écrits par un duo qui sait également prendre son temps et laisser les instruments respirer.

Alliant ambiance solaire et crachin de notes sympathique, Kids Return se fend d’un arc-en-ciel sonore de bien belle facture, surmonté d’une intelligence d’écriture discrète. Fluide et nuancé, 1997 dévoile ses charmes tout en sachant se faire désirer.

3.5 Avis de la Rédaction
Avis de la rédaction

Mathieu David

Retrouvez cette chronique de 1997 et bien d’autres dans notre hebdo n°192, disponible via notre boutique en ligne.

Voici la tracklist :

  1. First Choice
  2. All Yours Now
  3. Teenage Dreams
  4. So Good Alone
  5. My Hero
  6. Who Knows?
  7. Time To Time
  8. Welcome To My Life
  9. Perfect Lover
  10. The Seattle Boat

Continuer la lecture

Musique

Katy Perry est partie dans l’espace

Publié

Katy Perry 2025
Axelle / Bauer-Griffin / FilmMagic

Katy Perry a effectué un bref vol dans l’espace à bord de l’engin de tourisme spatial de Jeff Bezos, propriétaire d’Amazon.

Katy Perry est revenue de l’espace. La musicienne a embarqué lundi matin à bord du vaisseau New Shepard de la société de tourisme spatial Blue Origin de Jeff Bezos pour participer au premier vol spatial exclusivement féminin depuis 1963, date à laquelle la cosmonaute Valentina Tereshkova est devenue la première femme à aller dans l’espace. Lorsqu’elle est sortie de la capsule, Katy Perry a brandi une marguerite vers le ciel et s’est agenouillée pour embrasser le sol.

« Je me sens super connectée à l’amour. Tellement connectée à l’amour. Cette expérience m’a montré qu’on ne sait jamais combien d’amour il y a en nous, combien d’amour on a à donner et combien on est aimé jusqu’au jour où l’on décolle », a-t-elle déclaré. La chanteuse a ajouté que cette expérience était la meilleure de sa vie, après celle de devenir mère.

New Shepard a décollé du « Launch Site One » dans l’ouest du Texas pendant la fenêtre de lancement qui s’est ouverte à 8h30. Katy Perry a été rejointe à bord par l’animatrice Gayle King, l’activiste Amanda Nguyen, la productrice de films Kerianne Flynn et la journaliste spécialisée dans le divertissement (et fiancée de M. Bezos) Lauren Sánchez. Aisha Bowe, ancienne ingénieure aérospatiale de la NASA, était également de la partie. Il s’agit du 31e vol de Blue Origin et du 11e vol suborbital avec des êtres humains à bord.

Le voyage a duré environ 11 minutes. Les femmes ont été autorisées à quitter leur siège pendant environ quatre minutes pour faire l’expérience de l’apesanteur avant de s’attacher pour le retour. Le vol s’est déroulé juste au-dessus de la ligne de Kármán, à 100 kilomètres au-dessus du niveau de la mer, définie par la Fédération Aéronautique Internationale comme la limite de l’espace.

 

Larisha Paul

Traduit par la rédaction

Continuer la lecture

Musique

Max Romeo, légende du reggae, est décédé

Publié

Max Romeo
David Corio / Redferns / Getty Images

Max Romeo a connu le succès avec ses titres « Chase the Devil » et « Wet Dream », dans les années 1960 et 1970.

Max Romeo, la légende du reggae qui a été la bande-son des turbulences politiques des années 1970 en Jamaïque, est décédé vendredi 11 avril, nous apprend le journal The Guardian. Il avait 80 ans.

Le chanteur s’est éteint à Saint Andrew Parish, en Jamaïque, suite à des problèmes cardiaques. Son décès a été confirmé par son avocat, Errol Michael Henry, qui a déclaré : « L’annonce de son décès est tout à fait choquante. C’était un parfait gentleman et une âme douce. Il aimait beaucoup sa famille et était une légende à part entière. On ne peut pas rencontrer une personne plus gentille, ce qui rend la perte encore plus difficile. »

Max Romeo a obtenu son premier succès international en 1968 avec « Wet Dream », une chanson explicite qui a contribué à définir le sous-genre du « rude reggae » et s’est hissée au Top 10 au Royaume-Uni malgré la censure de la BBC. Dans les années soixante-dix, alors que la Jamaïque est en proie à de graves bouleversements et à la violence, la musique de Romeo prend un tournant décisif vers le politique et le spirituel.

Il reste surtout connu pour son album classique de 1976, War Ina Babylon, qu’il a réalisé avec Lee « Scratch » Perry et le groupe de ce dernier, les Upsetters. L’album contient de nombreux classiques, dont la chanson titre et « Chase the Devil », qui sera samplée à de nombreuses reprises au cours des décennies suivantes.

Lors d’un entretien avec la BBC en 2011, Romeo a parlé du message simple mais puissant de la chanson. Décrivant le diable moins comme une créature biblique que comme « le négatif dans votre psyché, tout comme Dieu est le positif dans votre psyché », Romeo a expliqué que « chasser le diable » signifiait simplement « chasser le négatif de votre esprit et le laisser être contrôlé par le positif ».

Né Maxwell Livingston Smith dans le nord de la Jamaïque, Romeo a quitté le domicile de ses parents à l’âge de 14 ans pour travailler dans une plantation de sucre jusqu’à ce qu »il remporte un concours local de talents qui lui a permis de se rendre à Kingston et de se lancer dans une carrière musicale. Le succès arrive rapidement avec son premier groupe, les Emotions, qui connaît un succès en 1966 avec « (Buy You) a Rainbow », produit par Ken Lack.

Quelques années plus tard, Max Romeo est impatient de se lancer dans une carrière solo. Un peu par hasard, il en vient à enregistrer « Wet Dream » : il avait écrit des paroles pour accompagner un morceau de Derrick Morgan intitulé « Hold You Jack », mais lorsque Morgan s’est désisté de la session, Max Romeo a finalement été enrôlé pour enregistrer le morceau.

« Wet Dream » a connu un succès immédiat en Jamaïque et a rapidement gagné du terrain au Royaume-Uni, malgré sa faible diffusion à la radio. Romeo a tenté de prétendre que la chanson parlait d’un toit qui fuyait, mais les paroles parlent clairement de sexe.

Le chanteur a tenté de reproduire le succès de « Wet Dream » avec plusieurs suites lascives (« Belly Woman », « Mini-Skirt Vision », « Wine Her Goosie »), mais il s’est rapidement orienté vers un son reggae roots avec des paroles plus politiques. Il prend une direction plus spirituelle pour son album de 1975, Revelation Time, mais les problèmes persistants dans son pays ont rendu la politique inévitable alors qu’il préparait son chef-d’œuvre de 1976, War Ina Babylon.

Dans une interview accordée à Rolling Stone en 2021, Max Romeo s’est souvenu des sessions de l’album au studio Black Ark de Perry : « C’était une expérience formidable. J’ai passé deux semaines en studio sans rentrer chez moi. Lee travaillait jour et nuit. Il dort rarement pendant une production. C’était une scène folle, mais la bonne musique sort toujours d’un esprit fou. » (Romeo et Perry se sont brouillés peu après la sortie de l’album, mais ils se sont réconciliés des années plus tard).

Dans les années qui suivent, Romeo quitte la Jamaïque et s’installe brièvement à New York, où il coécrit et joue dans la comédie musicale Reggae de Broadway en 1978 et fait les chœurs sur la chanson « Dancing » des Rolling Stones, tirée d‘Emotional Rescue. Keith Richards a ensuite coproduit l’album de Romeo, Holding Out My Love to You, sorti en 1981.

Au cours des décennies suivantes, Max Romeo a continué à faire des tournées et à enregistrer de la nouvelle musique, tandis que certaines de ses chansons classiques ont continué à trouver de nouveaux auditeurs, notamment grâce au sample. La chanson « Chase the Devil », en particulier, a été reprise de nombreuses fois au fil des ans, notamment par les Prodigy sur leur chanson « Out of Space » de 1992 et par Kanye West sur « Lucifer » de Jay-Z.

Si « Chase the Devil » est devenue sa chanson la plus connue, Max Romeo n’y croyait pas au départ. Comme il l’a raconté à Rolling Stone, il est allé voir Perry après avoir terminé War Ina Babylon et lui a dit : « Tout l’album est brillant, magnifique, mais un morceau est stupide à mes yeux ». Perry lui a répondu « de rentrer chez moi et de me reposer, parce que j’essayais de virer le meilleur morceau de ce foutu album. J’ai dit : “D’accord, si c’est ce que tu penses”. Et il s’est avéré que c’était vrai ; c’est le morceau qui a eu le plus de succès sur l’album. »

 

Jon Blistein

Traduit par la rédaction

Continuer la lecture

Festivals-Live

Lenny Kravitz : let rock rule

Publié

Lenny Kravitz La Défense Arena 2025
© GregH Photographer

À grands renforts de tubes et de force d’interprétation, Lenny Kravitz a fait jubiler la Paris la Défense Arena.

Avant que Lenny Kravitz et sa joyeuse bande ne débarquent sur scène, Richard Ashcroft se fend d’une heure de voyage dans le temps vers les années 90, avec la part belle laissée à Urban Hymns de The Verve, conclue par un “Better Sweet Symphony” jubilatoire.

Après un DJ set pour faire patienter le temps d’un changement de plateau, le fameux sexygénaire débarque pour deux heures de show intense surmonté d’une impressionnante scénographie. Tous ses tubes y passent, qu’il s’agisse de sa célèbre reprise d’“American Woman” de The Guess Who ou de l’inoubliable “Always on the Run”, sans oublier le riff imparable du standard “Are You Gonna Go My Way”. Blue Electric Light, le petit nouveau, est également de la partie avec trois extraits.

Charismatique et en pleine forme, il interprète ses lignes de chant à la perfection, aidé de choristes tout aussi talentueux, sans oublier le public qui jubile en reprenant les refrains à tue-tête, notamment les ballades telles que “I Belong to You”. Ballade toujours, “Stillness of the Heart” est l’occasion choisie pour une demande en mariage en pleine fosse, sous les acclamations du public.

Si Lenny Kravitz n’assiste pas directement à la demande, il ne manque pas les appels à célébrer l’amour, notamment lors du final “Let Love Rule” en rappel, allongé à l’envi, permettant ainsi à la rockstar d’aller à la rencontre du public en fosse et dans les gradins.

Talentueux et généreux, Lenny Kravitz se montre en pleine forme tout le long d’un concert de haute volée.

Mathieu David

Retrouvez ce live report et bien d’autres papiers dans notre hebdo n°192, disponible via notre boutique en ligne.

Setlist :

  1. Bring It On
  2. Minister of Rock ‘n Roll
  3. TK421
  4. Always on the Run
  5. I Belong to You
  6. Stillness of Heart
  7. Believe
  8. Honey
  9. Paralyzed
  10. Low
  11. The Chamber
  12. I’ll Be Waiting
  13. It Ain’t Over ‘Til It’s Over
  14. Again
  15. American Woman (The Guess Who)
  16. Fly Away
  17. Are You Gonna Go My Way
  18. Let Love Rule

Continuer la lecture

Festivals-Live

KO KO MO annonce un Zénith de Paris

Publié

KO KO MO
Bertrand Béchard

Le power-duo KO KO MO annonce un concert au Zénith de Parisle 27 février 2026. De quoi profiter de l’album Striped.

Après avoir triomphé à l’Olympia en 2024, KO KO MO annonce une nouvelle date parisienne, prévue au Zénith de Paris le 27 février 2026. Les places seront disponibles à partir du 17 avril le site de l’organisateur.

Au cours de cette date, le power duo nantais en profitera pour mettre en avant Striped, son dernier album studio en date. « C’est certes un concept-album (ça l’est toujours) très “brut’, mais l’idée était d’être le plus ouvert possible face au jaillissement des idées, tout en conservant une homogénéité » déclare K20, batteur du groupe, dans un entretien accordé à la rédaction. « D’où l’utilité d’ouvrir le cercle pour nous aider à conserver un parti pris… Ce pourrait être d’ailleurs notre nouveau mantra : “moins de compromis, plus de parti pris”. »

En attendant, voici les prochaines dates de concert du power-duo nantais à travers la France :

  • 18 avril : Le Printemps de Bourges
  • 29 mai : Moissons Rock (Juvigny)
  • 13 juin : God Save The Kouign (Penmarc’h)
  • 27 juin : Festival de Poupet (Saint-Malô-du-bois)
  • 5 juillet : Pause Guitare (Albi)
  • 12 juillet : Décibulles (Neuve-Église)
  • 18 juillet : World Festival Ambert
  • 25 juillet : Les Escales (Saint-Nazaire)

Infos et billetterie sur le site officiel du groupe.

Power duo formé en 2012, KO KO MO a eu le temps, en quatre albums, de faire exploser riffs directs et rythmiques remuantes, dans un souci d’efficacité et de sincérité. Ils ont ainsi accouché de morceaux marquants tels que « Need Some Mo' » ou « Technicolor Life. » Ils n’oublient pas de s’approprier des classiques tels que « Last Night A D.J. Saved My Life » de Mike Cleveland, « Personal Jesus » de Depeche Mode ou encore « Are You Gonna Go My Way » de Lenny Kravitz, interprétée avec Royal Republic.

Un déluge d’énergie qui promet de retourner le Zénith de Paris pour commencer 2026 en tapant du bon pied.

KO KO MO Zénith Paris

Mathieu David

Continuer la lecture

DANS LES BACS

Smith and kotzen

FESTIVAL

Carcassonne

EDITION LIMITEE

Vinyle

ABONNEZ-VOUS

Abos
Publicité

CHRONIQUES

Les Plus Lus

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com