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On est loin de l'image de construction en kit d'une fameuse enseigne suédoise. Un gratte-ciel de 20 étages au design moderne a été inauguré cette semaine à Skellefteå, dans le nord de la Suède. Certes, ses 80 mètres de haut sont loin des 828 mètres du Burj Khalifa de Dubaï. Cependant il s'agit bien du plus haut gratte-ciel au monde… en bois.
Le Sara Kulturhus abrite un centre culturel, le théâtre régional Västerbotten, le musée Anna Nordlander, la bibliothèque municipale, une galerie d'art et un hôtel -le Wood Hotel- de 200 chambres avec un centre de conférences, des restaurants et un spa.
Une structure toute en bois local
Le cabinet d'architecture, White Arkitekter, très engagé écologiquement, a choisi du bois durable local, dans un rayon de 200km. Il a été découpé et travaillé dans une usine à 50km de Skellefteå. Le bâtiment comporte toutefois quelques structures en acier, et l'ensemble est recouvert de vitres.
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Selon les premiers visiteurs, le site est "impressionnant, avec une acoustique particulière". Un journaliste de RFI explique que "les chambres d’hôtel sont des modules tout en bois préfabriqués qui ont été montés tel quel par une grue et dont l’assemblage n’a demandé que quelques heures. On peut voir et toucher les simples plaques de métal fixées par des vis qui maintiennent cet ensemble."
Un bâtiment pensé écologiquement
Or ce n'est pas un Jenga géant, il ne s'effondra pas aisément et l'immeuble est prévu pour tenir au minimum 100 ans. Les architectes, Robert Schmitz and Oskar Norelius, le confirment : "Il a fallu trouver des solutions innovantes pour répondre aux questions de flexibilité, d'acoustique, de durabilité et de stabilité. Le Sara Kulturhus a un impact environnemental très nettement plus faible. Nous visons un taux négatif d'émissions de carbone."
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Comment cela est-il possible ? "Le bois est le seul matériau de construction qui est renouvelable et neutre en émissions de carbone. Entre ce bois et la production d'électricité par panneaux solaires situés sur son toit, la Sara Kulturhus compensera d'ici à 50 ans les émissions de carbone qui ont été nécessaires à sa construction."
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