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Le meurtrier typhon Hagibis, exception qui pourrait devenir la règle au Japon

Quinze personnes sont portées diparues. Le pays s’interroge sur la prévention de ces phénomènes, de plus en plus fréquents, et sur la protection des populations.

Par  (Tokyo, correspondance)

Publié le 14 octobre 2019 à 05h23, modifié le 15 octobre 2019 à 11h54

Temps de Lecture 5 min.

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Par sa puissance, le typhon Hagibis a provoqué d’énormes dégâts humains et matériels au Japon, et son bilan encore provisoire pose question sur la prévention de tels phénomènes, appelés à se multiplier sous l’effet du changement climatique. La tempête tropicale a traversé les 12 et 13 octobre le centre et le nord-est de l’Archipel. Selon les derniers chiffres communiqués mardi 15 octobre au matin, elle a fait 66 morts, 15 disparus et 212 blessés. De vastes zones sont toujours inondées et des dizaines de milliers de foyers privés d’eau et d’électricité.

Quelque 110 000 pompiers, policiers ou membres des Forces d’autodéfense (l’armée japonaise) s’activent toujours pour rechercher les disparus et secourir les milliers de personnes prisonnières des territoires sous l’eau. Les crues sont principalement liées à la rupture de digues, en 52 endroits, de 37 rivières dans sept départements, selon les données officielles.

Les autorités maintiennent l’appel à la vigilance face aux risques de glissements de terrain. Le gouvernement a lancé aussi les procédures de déclaration de l’état de catastrophe naturelle, a fait savoir le ministre de la gestion des catastrophes, Ryota Takeda. Dans les zones où l’eau s’est retirée, le fastidieux nettoyage a commencé, de même que l’évaluation des dégâts, importants notamment dans les régions du nord-est, à peine remises du séisme et du tsunami de 2011.

Le Japon savait pourtant qu’Hagibis serait un typhon puissant. Le 8 octobre, alors qu’il se trouvait encore au cœur du Pacifique, où il s’est formé, il affichait une pression très basse, à 915 hectopascals, signe de très grande force. Sa trajectoire au-dessus de l’océan, dont les eaux restent chaudes, n’a pas affaibli le cyclone. Quand il a touché les côtes de l’Archipel, le 12 octobre, son intensité et sa surface, élargie par les courants-jets – des vents soufflant à des altitudes élevées – étaient exceptionnelles.

Avant son passage, l’agence japonaise de météorologie (JMA) l’avait présenté comme le plus violent typhon depuis Kanogawa en 1958, qui avait fait 1 200 morts dans le centre du pays et à Tokyo. « Les pluies pourraient dépasser les niveaux de Kanogawa », avait averti la JMA, qui avait placé au niveau 5, le plus élevé, son alerte aux fortes précipitations. Lors d’une rencontre avec des officiels japonais le 11 octobre, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas, tenait le même discours, rangeant le cyclone tropical Hagibis « parmi les plus dévastateurs de toutes les catastrophes naturelles ».

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