La Biennale de Lyon 2019 se transforme en fabrique XXL
Avec l’équipe du Palais de Tokyo en tant que commissaires invités, la Biennale d’art contemporain de Lyon occupe le musée d’Art contemporain et les usines Fagor d’œuvres XXL. Malgré la superficie importante mise à disposition, peu de découvertes passionnantes et un accrochage décousu et flottant.
1/6
Les yeux plus gros que le ventre
Journey to Azari (2019) de Simphiwe Ndzube, présenté aux usines Fagor, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Ouverte à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 5 janvier 2020, la Biennale de Lyon a abandonné les 5 000 m2 de la Sucrière pour les 29 000 m2 des anciennes usines Fagor, où l’on assemblait des lessiveuses. Ces immenses espaces sans cimaise ont englouti les œuvres qui peinent à exister.
2/6
Des œuvres réalisées sur place
Le silence d’une dune (2019) de Stéphane Thidet, présenté aux usines Fagor, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Près de 90 % des pièces de cette biennale sur le thème du paysage (titre : Là où les eaux se mêlent, bien que le site de la Confluence ait été abandonné) ont été conçues directement sur place. Ainsi de Stéphane Thidet proposant « une portion de paysage qui entremêle l’univers du motocross, ses codes, sa relation à la nature que la machine sculpte et apprivoise ».
3/6
Coup de foudre aux usines Fagor
Quaterly Myth (2019) de Pannaphan Yodmanee, présenté aux usines Fagor, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Les pièces les plus réussies du méli-mélo mal accroché des usines Fagor restent les tubes de béton de la Thaïlandaise Pannaphan Yodmanee. Ces canalisations industrielles deviennent cavernes recouvertes de peintures bouddhiques, lieux de méditation, refuges des temps modernes. Une révélation !
4/6
Coup de foudre au Mac
Mia (2019) de Renée Lévi, présenté au musée d’Art contemporain, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Le deuxième choc de cette Biennale va à la grande installation peinte au pinceau ou au spray par la Suissesse Renée Lévi au musée d’Art contemporain. Cet immense all over couvre les sols et les murs de quatre salles. Trois d’entre elles jouent de la perspective, la dernière ressemble à un collage monumental.
5/6
Jeune création à Villeurbanne
Anthropic Combinations of Entropic Elements (2019) de Théo Massoulier, présentés à l’IAC de Villeurbanne, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Un détour par l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne s’impose pour voir les propositions de jeunes créateurs parmi lesquels Charlotte Denamur, Giulia Cenci et Théo Massoulier. Ce dernier conçoit des micro-paysages colorés aux allures de laboratoires biologiques.
6/6
Une poignée de découvertes
Evian Waters (2019) de Pamela Rosenkranz, présentés aux usines Fragor, Biennale de Lyon, 2019 (©Guy Boyer).
Parmi les travaux de la cinquantaine d’artistes exposés, quelques pièces s’imposent par leur monumentalité, leurs qualités visuelles ou leur « instagramabilité » : le cercle de poudre de maquillage rose de Pamela Rosenkranz, la flaque de savon odorant de Nicolas Momein, la machine à détruire les sculptures de Thomas Feuerstein, la cuisine de cristaux de sel de Bianca Biondi et le théâtre kosovar de Petrit Halilaj.
