L’Estonie prévoit l’ouverture de la première e-ambassade au Luxembourg

L’Estonie a vécu cinquante ans sous l’occupation soviétique qui a pris fin en 1991. Depuis, le pays a beaucoup investi dans le « hi-tech à grande vitesse ». Ayant rejoint l’Union européenne en 2004, il est aujourd’hui considéré comme l’un des pays les plus branchés du vieux continent, et par extension du monde entier. Ce pays balte de 1,3 million d’habitants est d’ailleurs surnommé E-stonia en raison de ses profondes affinités avec les nouvelles technologies.

Dernièrement, l’Estonie a conclu un accord avec le plus petit membre fondateur, en termes de surface, de l’UE. En vertu de celui-ci, la première e-ambassade verra donc le jour au Luxembourg.

Estonie

L’objectif du pays balte est de sécuriser ses données. La salle des serveurs sera ainsi hautement sécurisée. Elle contiendra d’importantes informations de l’e-gouvernement estonien.

Garantir la continuité numérique du pays

L’ouverture de l’e-ambassade est prévue pour 2018. Celle-ci abritera une base de données accessible de manière permanente, même si le système sur le territoire est hors service.

«C’est la première ambassade des données dans le monde. » a souligné Juri Ratas, le Premier ministre estonien. Elle stockera des informations sur les impôts, le foncier, les entreprises, les documents d’identité, les retraites, la législation et le recensement.

L’Estonie possède un consulat au Luxembourg. Toutefois, son ambassadeur réside à Bruxelles. Il n’y aura cependant aucun lien entre l’ambassade de Bruxelles et l’e-ambassade.

« L’ambassade virtuelle a pour but de garantir la continuité numérique du pays, la capacité d’activer les systèmes quand c’est nécessaire et de puiser des données de versions stockées à l’extérieur. » a expliqué Emilie Toomela, porte-parole du ministère estonien de l’Économie et de la Communication.

Des privilèges diplomatiques

« L’Estonie a besoin de serveurs supplémentaires qui doivent être complètement contrôlés par l’Estonie, ce qui veut dire qu’ils doivent bénéficier des mêmes clauses que des ambassades ordinaires, mais doivent être situés à l’extérieur du pays. » a encore affirmé Mme Toomela.

« Le Luxembourg a été choisi parce qu’il possède des banques de données appartenant à l’État certifiées Tier 4, qui n’existent pas en Estonie. » a-t-elle ajouté. Par ailleurs, le Luxembourg serait prêt à accorder des privilèges diplomatiques aux données et systèmes estoniens.

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