Festival International de Jazz de Conakry, 2019

Belle affiche pour cette troisième édition du Festival International de Jazz de Conakry. Du 20 au 24 mars 2019, les têtes d’affiche internationales, originaires d’Afrique et des Antilles, vont se succéder à l’hôtel Palm Camayenne et au Blue Zone de Kaloum. L’Afrique de l’Ouest sera évidemment largement à l’honneur, avec les concerts de Paco Séry, Alune Wade, Cheick Tidiane Seck ou encore Manou Gallo. Mais les couleurs d’Haïti seront aussi très présentes, avec Emeline Michel, Mélanie Charles et le saxophoniste Jowee Omicil. Enfin, le tambour bèlè sera également de la partie, pour une confrontation à ses origines africaines, avec le tambouyé Boris Reine-Adélaïde.

8 réflexions sur “Festival International de Jazz de Conakry, 2019”

  1. Bonjour,

    Je suis étonné de votre qualificatif de belle affiche. Belle affiche de quoi, pas de Jazz sûrement au sens habituel mais de la musique du monde, de l’afro. je crois que l’on colle l’étiquette de Jazz partout car l’image est vendeuse, surtout lorsqu’il s’agit d’un festival. Que les artistes, africains pour la plupart, invités au festival soient, pour certains, de qualité, est indéniable mais ils sont aussi proches du Jazz que le Javanais du Français. Allez à Saint-Louis où on sacrifie aussi à des formes de musiques diverses mais l’âme du Jazz y subsiste depuis 25 ans. IL faut dire que ce festival est organisé par deux personnes qui sont à des années-lumière de la musique en général et du Jazz en particulier : un employé de la BICIGUI et le directeur du Palm Camayenne pour lequel la musique se résume à du bruit. c’est ce dernier qui vantait Omicil l’année dernière alors que la sonorité de l’alto de celui-ci est est difficile à supporter. Finalement, on a de la musique africaine mâtinée d’international mais pas d’Américains, vous conviendrez que c’est étrange. D’ailleurs, les instruments utilisés sont traditionnels africains auxquels on ajoute, comme d’habitude guitares-basses et claviers numériques mais où sont les instruments nobles du Jazz…..? La musique proposée est sûrement conforme aux goûts de l’assistance attendue mais pas de nature à apporter à celle-ci la découverte et la connaissance de l’idiome du Jazz.

    Il faut comprendre qu’inviter des artistes africains n’induit pas les mêmes montants de budgets artistiques que ceux des Américains, de même que voyager essentiellement sur le continent africains est moins onéreux que tous azimuts. Enfin, l’opération doit être rentable

    Ce qui me gêne beaucoup n’est pas seulement cette forme d’escroquerie intellectuelle de présentation d’un spectacle dot la teneur ne répond ni à sa définition ni à son nom mais de faire croire aux élèves qu’on organise des master-classes, soit-disant de Jazz, alors que c’est faux. Ils ne seront pas beaucoup plus avancés à la fin du festival et après les cours qui vont leur être prodigués. Ils< ne pourront qu'être déçus lorsqu'ils voudront se frotter à de vrais musiciens de Jazz

    Enfin, le Palm Camayenne n'est pas le lieu populaire souhaité pour un festival qui recherche une clientèle bon enfant et tout venant. Il attire une clientèle élitiste d'expatriés et est plutôt un répulsif pour les autres. J'en sais quelque chose. Le Fougou Fougou aurait été plus approprié

    Voici mon sentiment

    Pierre-Marc Ciceri

    1. le Bananier bleu

      Bonjour Pierre-Marc,
      Merci pour votre étonnement argumenté. Je ne fais ici que transmettre une information, sans aucun jugement de valeur sur l’évènement lui-même. Le qualificatif de “belle affiche” n’était effectivement pas graphique mais relatif à certains artistes que nous apprécions au Bananier bleu. Point. Pour le reste, je laisse à votre expertise, que je n’ai pas, le soin d’entrer dans les détails certainement tout à fait justifiables de votre avis personnel, que je respecte. Ceci dit, plutôt que de nous écrire à nous, il eut peut-être plutôt fallu exprimer ce point de vue auprès des organisateurs, ce que vous avez peut-être fait par ailleurs.
      Bien cordialement,
      Christophe Jenny

  2. Par “en attente de modération” vous voulez dire que vous modifiez mon texte et ma pensée. est-c parce qu’il est trop le reflet de la réalité ou qu’il faut lui donner dans la forme une présentation plus conforme au “politiquement correct” ?

    Bien que vous ne sachiez sûrement rien de moi, la musique de Jazz est pour moi un violon d’Ingres et voici un peu de mon parcours : programmateur du Club Saint Germain à Paris de 1972 à 1976 avec Johnny Griffin, Dexter Gordon, George Columan, Sonny Criss et autres. Directeur artistique du festival de Jazz de Saint Louis du Sénégal de 2002 à 2006, inventeur du festival de Jazz de Conacry et producteur de celui-ci en 2017 et 2018. Vous comprendrez mieux les raisons de mon texte car la formule de cette année une erreur de produit, soyez en certains

    1. le Bananier bleu

      Re-bonjour,
      Je vais donc vous expliquer ce petit point technique. Si nous acceptions automatiquement les commentaires envoyés, le site croulerait sous les spams en tous genres, en général avec des propositions de produits améliorant toute une variété de fonctions naturelles dont je vous laisse le soin d’imaginer la teneur. La modération nous permet uniquement d’éliminer ce genre de message.
      Pour le reste, je ne doute pas de votre compétence, et vous signale au passage que vous ne connaissez pas non plus mon histoire.
      Bien cordialement,

  3. Merci de vos deux réponses

    Les organisateurs connaissent d’autant mieux ma position que c’est avec eux que l’édition de 2018 s’est tenue.

    Pour être plus précis, lors du dernier concert du festival en le 24 mars 2018, Monsieur Guillet est venu m’annoncer que lui et Monsieur Vaquero ne partageaient pas ma conception d’un festival. Je ne sais toujours pas ce qu’il entendait pas là.

    Le profit que le festival de 2018 a laissé a été tel que mon association Atout Swing a pu organiser de janvier à avril 2018 au Palm Camayenne des concerts d’artistes internationaux qui sont restés chaque fois 15 jours. Ce résultat a été de 25.000 euros,les concerts ont coûté 17.000 euros, le compte de résultat ayant été communiqué à Monsieur Guillet

    Pour faire du mauvais esprit, Monsieur Guillet est le secrétaire général de la BICIGUI et a un rapport essentiel avec les clients de la banque qui facilite toutes les demandes qu’il peut leur formuler.

    L’organisation du festival par ses soins en 2019 était donc une heureuse opportunité

    Bien à vous

    Pierre-Marc Ciceri

  4. Paris, le 1er avril 2019

    Je poursuis ma balade dans le festival de Jazz de Conakry de cette année
    Je retrouve dans la programmation, quant à l’esprit et au choix des artistes, la même nature de spectacles que celle que le Palm organisait avec Tidiane Productions, du temps de leur entente, même si les noms de certains musiciens y apparaissent pour la première fois.
    Quand on fait l’inventaire non exhaustif de la programmation, on trouve parmi ceux que l’on peut classer parmi les musiciens de Jazz !
    – Paco Sery : Ivoirien, a fait partie du Zawinul Syndicate mais a joué aussi avec des gens médiocres en matière de Jazz comme Manu Di Bango ou Jacques Higelin. Quelques titres curieux : Chabada dance, donne-moi une chance, Pygmée Rap
    – Marc Cary : Américain, bon claviériste électro-acoustique
    – Cheik Tidiane Seck : malien à la musique traditionnelle mandingue mêlée au Jazz
    Parmi les autres, on trouve :
    – Alune Wade : bassiste électrique sénégalais, à l’instrument enfant pauvre de la contrebasse, dont le morceau de bravoure est : Havana-Paris-Dakar
    – Boris Reine Adelaide : percussionniste martiniquais, mélange de konpa, Zouk, Ndombolo et rumba congolaise
    – Manu Gallo : chanteuse bassiste ivoirienne, musique ethnique de son village de Divo
    – Mélanie Charles : Haitienne, RndB, soul music
    – Emelyne Michel : haïtienne. Funk, bossa nova, samba, rock
    – Owe Omici : faux musicien de Jazz, multi-instrumentiste haïtien à la sonorité très moyenne. Surtout ne pas le comparer à Cannonball Adderley. Imitateur de Roland Kirk, sans le talent
    On voit qu’à part 3 artistes dont deux A fricains,si on a un panel de musiques de qualité dans son genre surement, on est à des années-lumière du vrai Jazz. Et, la plupart des artistes sont africains, loin du Jazz également, ce que chacun sait.
    Je suis très étonné de constater qu’aucun pianiste américain tenant le haut du pavé tels que Brad Meldhau, Kenny Barron, le pianiste de Stan Getz que j’ai fait venir à Saint-Louis en 2011 ou Monty Alexander n’ait été programmé, qu’aucun saxophoniste américain n’ait été appelé tels que Josuha Redman ou Jessie Davis que j’ai fait venir à Saint-Louis du Sénégal en 2010, qu’aucun batteur américain n’ait été présent, tel que Duffy Jackson, l’ex-batteur de Ella Fitzgerald, de Count Basie et Lionel Hampton. Et beaucoup d’autres, à des tarifs très abordables
    Cette ascendance africaine, directe ou indirecte, engendre naturellement les mêmes rythmes, l’utilisation des mêmes instruments, les mêmes comportements des artistes et le même désordre sur scène, la même forte présence de la percussion, c’est-à-dire la totalité des ingrédients susceptibles de séduire sans risque le Public nombreux et habituel qui se rend à ce type de spectacles.
    S’il s’était agi de Jazz stricto sensu, les gens seraient venus beaucoup moins nombreux et c’est précisément là que le bât aurait blessé mais aucun des artistes, eût-il été le moins réputé, n’aurait laissé le Public indifférent, comme je l’avais constaté en 2018 au Palm Camayenne.
    Par conséquent, le nom donné au festival a été en grande partie de la poudre aux yeux, puisque, par prudence, le produit offert aux gens a été celui qui leur est familier, sans prendre de risques. Ce nom donné aux éditions de 2017 et 2018 était alors en parfaite adéquation avec le produit musical offert, il ne l’a été que très partiellement cette année.
    Le produit ne pouvait être autre car les organisateurs n’avaient objectivement aucune compétence de producteurs avisés pour rechercher la programmation parfaitement concordante avec le nom, l’un étant employé de banque, l’autre directeur d’un hôtel. Mais, le but recherché était-il la poursuite en 2019 des festivals de Jazz de 2017 et 2018 ou la recherche d’autres objectifs ? Ils se sont probablement appuyés sur des producteurs qui n’ont pas sous contrat les artistes représentatifs de la musique de Jazz.
    Je pense que ce festival devra revoir sa copie s’il veut durer et ouvrir le Public africain à l’écoute du Jazz, ce que nombre d’artistes renommés américains tels que Art Blakey leader de la formation des Jazz Messengers, Dizzy Gillespie, Bobby Durham, un des batteurs d’Oscar Peterson et plusieurs autres ont fait en venant jouer sur le continent africain.
    C’est

  5. le Bananier bleu

    Bonjour Pierre-Marc,
    Je ne me permettrais que deux petites remarques, là où je peux intervenir :
    * Ce festival n’est certainement pas le seul à galvauder le mot jazz malheureusement. Il suffit de voir l’étendue de la palette actuelle de certains festivals en France. Le dernier exemple qui me vient étant le concert programmé de Joe Jackson (que j’adore par ailleurs) à Jazz à Sète…
    * On ne peut pas réduire le tambour bèlè de Boris Reine-Adélaïde au zouk ou au ndombolo. Il est régulièrement partie prenante de projets jazz créole, mêlant les rythmes traditionnels de Martinique – le bèlè donc – au jazz, dans des fusions très intéressantes. Certains sont listés ici : https://bananierbleu.fr/musiciens/boris-reine-adelaide/?post_types=disques_pour_bio
    Cordialement,

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