Champigneulles - Sauvetage Collégienne réanimée grâce à une formidable chaîne de secours
L’accident est survenu mercredi vers 11 h 15 alors que la collégienne âgée de 13 ans participait à un cours de base-ball encadré par le professeur de sport, dans la cour de l’établissement.
Des élèves remarquent que la victime, se sent mal et donnent l’alerte peu avant que la collégienne, scolarisée en 4e, ne s’effondre. Le prof de sport intervient en première intention et constate alors que le pouls est absent. À cet instant, une professeure de mathématiques ainsi qu’une surveillante accourent au chevet de la jeune fille et entreprennent un massage cardiaque tandis que le principal adjoint, lui, engage des insufflations (bouche-à-bouche). Par bonheur, tous sont formés aux gestes de premiers secours. Un agent d’entretien sprinte quant à lui jusqu’au gymnase situé à une trentaine de mètres de là et s’empare du défibrillateur. L’appareil est activé à deux reprises sur le corps de l’adolescente inerte. Deux décharges sont envoyées mais le cœur ne repart pas.
« Une organisation exemplaire »
Arrivés sur les lieux, les pompiers tentent un nouveau choc électrique avec leur propre défibrillateur. Rien n’y fait. Et au moment où arrive le SAMU, le cœur de l’adolescente se remet subitement à battre. La victime est évacuée vers l’hôpital d’enfants du CHU-Brabois. Plongée dans un coma artificiel, elle va bénéficier de soins spécifiques. La collégienne est aujourd’hui sortie du coma et son état de santé s’est nettement amélioré avec un pronostic vital qui n’est plus engagé. Elle a pu s’entretenir avec ses proches.
Cette chaîne de compétences déployée par le collège et ces gestes de secourisme mis en commun ont indéniablement contribué à relancer le cœur de la collégienne avant que pompiers et SAMU ne prennent le relais des opérations. Les gendarmes de Frouard étaient également sur place.
« Il y a eu une organisation exemplaire sans que les intervenants n’aient même à se parler. Tous savaient ce qu’ils avaient à faire et l’ont bien fait alors qu’ils étaient face à une situation dramatique qui aurait pu les déstabiliser », relève Philippe Buchheit, principal au collège public Julien-Franck. L’homme se dit « fier de son équipe ». « Nous avons plusieurs personnels formés aux premiers secours et c’est rassurant », note le chef d’établissement en précisant que, selon lui, « ce n’est pas la séance de sport qui a déclenché l’accident cardiaque ». Une cellule d’écoute a été activée au sein du collège, à destination des élèves et des professeurs.