IA : quand Facebook utilise nos photos Instagram

A chaque fois qu'un utilisateur d'Instagram poste une photo, il génère une activité que Facebook, propriétaire du service, revend ensuite aux annonceurs. Jusque-là, rien d'anormal, c'est là le principe de pratiquement tous les réseaux sociaux. Mais que la même activité serve en fait à entraîner une intelligence artificielle, voilà qui s'avère un peu plus surprenant. Car, c'est une réalité, les contenus publiés sur Instagram sont analysés puis corrélés à l'aide des hashtags qui leur sont associés. Ils sont ensuite classés par une IA, qui apprend ainsi à reconnaître des éléments précis d'une image, comme des objets. 

Cela permet à Facebook d'ajouter un descriptif précis d'une image à destination des personnes malvoyantes. Pour arriver à des résultats satisfaisants, les employés de Mark Zuckerberg lancent régulièrement des sessions d'analyse sur de vastes volumes d'images. La dernière en date a ainsi concerné 3,5 milliards de photos, associées à environ 17 000 hashtags. Cette manière de faire permet d'aller plus loin dans la détection, et par exemple de passer à la reconnaissance effective d'un oiseau à la description précise du genre de volatile dont il s'agit et la nature de l'environnement dans lequel il évolue.

Reste à savoir quelles sont les autres applications de cet apprentissage. On peut imaginer des classements automatisés, une meilleure accessibilité ou encore un tri plus fin des contenus jugés problématiques afin d'alléger la charge des équipes de modération. Quoi qu'il en soit, les contenus publiés sur Instagram n'arrivent pas que dans les yeux d'autres utilisateurs, mais servent à faire avancer la science, ou plutôt à améliorer les technologies en développement chez Facebook. 

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