Grâce à son nouvel Observatoire de la qualité de l’internet fixe, l’UFC-Que Choisir distribue les bons… et les mauvais points. D’après les premiers résultats qu’il convient de prendre avec des pincettes, SFR se place presque toujours largement derrière les trois autres opérateurs, quels que soient les indicateurs relevés. L’association souligne que cette situation peut s’expliquer en très haut débit par le choix technologique de SFR, à savoir passer par le câble plutôt que la fibre. Mais en haut débit, l’opérateur ne brille pas non plus. Le temps de chargement d’une page web est par exemple 20% moins rapide que chez ses concurrents.

L’UFC s’est intéressée à de multiples indicateurs pour comparer SFR, Bouygues Telecom, Free et Orange. Sur le débit descendant (téléchargement), donnée largement mise en avant dans les publicités, l’écart est significatif en haut débit. SFR offre en zones denses un débit de 9,7 Mbits/s contre 9,9 pour Bouygues, 13,4 pour Free et 14 pour Orange. En zones rurales, ce chiffre tombe à 6,3 pour SFR, 7,7 pour Bouygues, 10 pour Orange et 10,3 pour Free. Plus concrètement, une page web met 4,2 secondes à se charger pour un abonné SFR haut débit en zones denses, contre 3,4 pour un abonné Free et 2,9 pour un abonné Orange ou Bouygues.

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Sur le streaming vidéo, en revanche, Free rejoint SFR en queue de peloton. Pour le chargement d’une vidéo sur Youtube en haut débit, il faut compter en zones intermédiaires 2,5 secondes chez Orange, 2,6 secondes chez Bouygues, 2,9 secondes chez SFR et 3,1 secondes chez Free. Des temps largement réduits en très haut débit en zones denses, par exemple : 0,8 seconde chez Orange, 1 seconde chez Bouygues, 1,7 chez SFR et 1,8 chez Free.

Pour réaliser ce baromètre, l’association s’est basée sur un panel de consommateurs qui ont installé un logiciel permettant de récupérer des données en conditions réelles. La collecte de ces données a été réalisée entre le 26 janvier et le 15 mars auprès d’un millier de panélistes présents dans 678 communes réparties dans 94 départements. L’UFC précise que ses premiers résultats n’ont “pas vocation à offrir aux consommateurs des indications quant au choix d’un fournisseur d’accès à internet en particulier (particulièrement en l’absence de données pour certains profils)” mais qu’ils permettent de “mettre à jour les principaux points de vigilance dans la perspective d’une prochaine publication”. SFR va donc devoir redresser rapidement la barre...