Votre navigateur est obsolète. Veuillez le mettre à jour avec la dernière version ou passer à un autre navigateur comme ChromeSafariFirefox ou Edge pour éviter les failles de sécurité et garantir les meilleures performances possibles.

Passer au contenu principal

Joël Dicker: «Avec Bernard de Fallois, je perds un maître et un ami»

«Il m'a énormément aidé», déclare l'écrivain genevois Joël Dicker au sujet de Bernard de Fallois.

«Si ma vie a changé, c'est largement grâce à lui. Je lui en serai toujours reconnaissant.» Joël Dicker est heureux de pouvoir rendre hommage à son éditeur Bernard de Fallois, décédé mardi à Paris à l'âge de 91 ans. L'écrivain genevois s'y trouve aussi en ce moment: «J'ai vu Bernard de Fallois la veille de sa mort. Il avait été peu bien et je suis allé le voir à l'hôpital. Je l'ai trouvé très vif et nous avons fait des projets. Le lendemain, j'ai appris qu'il nous avait quittés.»

La première rencontre de Joël Dicker avec Bernard de Fallois remonte à 2011. Aux obsèques de Vladimir Dimitrijevic, fondateur de L'Âge d'Homme, Dicker apprend que le défunt avait décidé de coéditer avec Bernard de Fallois son premier roman Les Derniers Jours de nos pères. Coédition suivie en 2012 par celle de La Vérité sur l'affaire Harry Québert. En 2015, Fallois publiera seul Le Livre des Baltimore.

«Nous avons préparé ensemble la parution de mon prochain roman qui aura lieu ce printemps», explique Joël Dicker. «Bernard de Fallois était quelqu'un de très organisé. Sa maison d'édition lui survivra, la continuité est assurée. Cet homme avait quelque chose de militaire, qu'il devait à ses origines familiales. Il avait une grande classe et beaucoup de modestie. Nous avons eu des relations de travail excellentes. La réussite de La Vérité sur l'affaire Harry Québert a renforcé notre collaboration, doublée depuis lors d'une véritable amitié. Je peux dire qu'il était mon maître et mon ami. Il était lumineux. Il m'a énormément aidé, notamment à gérer le succès de La Vérité. Il m'a beaucoup appris.

Joël Dicker et Bernard de Fallois avaient beaucoup parlé ensemble de l'adaptation de La Vérité pour le cinéma. «Ce projet l'intéressait beaucoup. Il m'a mis en garde contre les offres alléchantes de Hollywood, insistant sur le fait qu'il valait mieux ne pas faire de film plutôt qu'un film raté. Il était aussi très clair sur la nécessité de tourner en Amérique et non pas sur un littoral français où l'action aurait été transposée. Dans trois mois, quand le film sera présenté au festival Canneséries, Bernard de Fallois sera dans nos pensées.»

Avant de fonder en 1987 les Éditions de Fallois, Bernard de Fallois avait été agrégé de lettres et professeur. Il avait fait éditer chez Gallimard en 1954 deux manuscrits inachevés de Proust qu'il avait découverts. Il avait contribué au développement du Livre de poche chez Hachette, puis aux Presses de la Cité, avant de se mettre à son compte. Ami de Marcel Pagnol et de Georges Simenon, il avait été leur éditeur. Raymond Aron, Alain Peyrefitte, Mgr Lustiger, Robert Merle, Françoise Chandernagor et Jacqueline de Romilly étaient aussi parmi ses auteurs.

Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici.

À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.