Le SD-WAN (Software Defined Wide Area Network) est une terminologie anglo-saxonne née en Inde il y a environ 5 ans et repris massivement aux états unis il y a quelques années, pour devenir aujourd’hui le standard des Réseaux Privés Etendus dans le monde.
Mais le SD-WAN n’est pas, contrairement aux générations de réseaux passés comme IPsec ou MPLS, une technologie au sens propre, mais plutôt une nouvelle approche de son Réseau Privé Etendu.
SD – « Software Defined » signifie que son réseau est piloté et défini, par un logiciel qui prend la forme d’un portail web de gestion de son réseau. Souvent, les briques réseaux sollicitées, en backoffice de la solution SD-WAN de l’éditeur, sont les mêmes que celles utilisées depuis plus de 10 ans sous Unix et Linux. Et, si le mot a été inventé par des indiens « pure players », la France avait déjà engagé ses premiers pas « logiciel » il y a plus de 15 ans pour répondre aux demandes d’interconnexions internationales déjà trop onéreuses en MPLS.
Selon l’histoire, l’expérience et la spécialité de chaque éditeur, la solution SD-WAN sera plus ou moins orientée par ses domaines d’expertise historiques et les affinités de ses développeurs.
Par exemple, si un éditeur était historiquement spécialisé en optimisation WAN (par système de compression des flux), son produit aura tendance à être reconnu d’abord pour l’optimisation WAN et ensuite pour sa capacité à pouvoir gérer son WAN avec d’autres fonctionnalités. Idem pour un éditeur issu de la sécurité UTM (Unified Threat Management), son atout principal sera, avant tout, la sécurité.
Dans le choix de son partenaire WAN, au sens général, il faut donc impérativement comprendre d’où vient celui qui nous propose une solution SD-WAN, quelles sont ses forces historiques et reconnues, est-ce un « Pure Player » SD-WAN ? Le SD-WAN est-il une fonctionnalité ou une option supplémentaire à ses produits historiques ? Propose t-il des Accès à Internet pour compléter son offre SD-WAN ?
Si un opérateur télécom, historiquement spécialiste des réseaux privés MPLS, peut aujourd’hui proposer une solution SD-WAN, comment va-t-il gérer le support et la maintenance des liaisons de télécommunication de ses propres compétiteurs opérateurs ? Est-ce compatible avec son modèle économique, au risque de cautionner la promotion des liaisons fournies par ses concurrents directs ?
Face à l’eldorado qu’est le SD-WAN et ses promesses envers les entreprises, les directions informatiques sont donc confrontées à un choix qui n’est pas simplement technique. Le SD-WAN représente la 3ème génération de réseaux dans le monde, après IPsec et MPLS. De façon inéluctable, elle remplacera totalement, à terme, les précédentes technologies. Mais, le choix de son partenaire SD-WAN est paradoxalement plus difficile à faire que le choix de son opérateur MPLS.
On quitte un opérateur pour avoir le choix de tous les choisir, en fonction du meilleur rapport qualité-prix-performance à chaque adresse postale de ses établissements. Mais qui va piloter tous ces opérateurs télécoms ?
C’est dans ce contexte que les directions informatiques sont poussées à sélectionner un partenaire local. Pour une entreprise française, quoi de plus naturel que de s’adresser à un acteur français, de proximité, qui va prendre en charge la migration de son réseau MPLS vers SD-WAN, qui va en assurer l’exploitation au quotidien et ce, même s’il faut équiper des établissements dans le monde entier. Il faudra vérifier les accords internationaux de votre partenaire local, sa capacité à pouvoir vous accompagner au-delà des frontières.
La France a la chance de bénéficier d’infrastructures réseaux incroyables et en pleine évolution et regorge de talents, de techniciens et d’ingénieurs. Depuis 1983, la France favorise la Recherche et le Développement des entreprises par le biais de différentes aides, ce qui fait sa renommée bien au-delà de ses frontières…
