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« Nous n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique »

« Le Monde » publie l’appel d’économistes, de responsables politiques, d’artistes, de philosophes, de syndicalistes pour demander un pacte finance-climat.

Publié le 06 décembre 2017 à 06h35, modifié le 08 décembre 2017 à 09h49 Temps de Lecture 5 min.

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Alors que la France s’apprête à accueillir, le 12 décembre, le sommet climat imaginé pour les deux ans de l’accord de Paris, un rassemblement d’économistes, de responsables politiques, d’artistes, de philosophes, de syndicalistes, signent un appel pour dénoncer le chaos climatique et financier vers lequel l’humanité se dirige. Jeffrey Sachs, Tim Jackson, des membres de la commission Stern-Stiglitz, Alain Grandjean, Pascal Lamy, l’ancien président de la Commission européenne Romano Prodi, l’ex-premier ministre Jean-Marc Ayrault ou la maire de Paris, Anne Hidalgo, figurent dans ce large panel. Les deux auteurs Jean Jouzel, climatologue et Pierre Larrouturou, économiste, demandent aux responsables européens de réorienter la création monétaire afin d’affecter 1 000 milliards d’euros au financement de la transition énergétique.

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Tribune. Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Aujourd’hui, l’esprit se révolte contre le sort qui est promis à l’homme. Nous, citoyens d’Europe et citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.

Le 31 octobre 2017, l’ONU nous alertait solennellement sur l’écart « catastrophique » qui existe entre les engagements des Etats et les réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement au-dessous de 2 °C.

« Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions nécessaires, soulignait Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement. Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique. Un an après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, nous sommes loin de faire ce qu’il faudrait pour préserver des centaines de millions de personnes d’une vie de misère. » Comment combler cet écart ? Comment rattraper le temps perdu ? Que peut faire l’Europe ?

La paix mondiale est en jeu

Puisque c’est « au nom de l’emploi américain » que les Etats-Unis ont décidé de se retirer de l’accord de Paris, il est fondamental que l’Europe fasse la preuve « grandeur nature » qu’il est possible de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant massivement des emplois. Il est fondamental aussi que l’Europe prenne pleinement sa part pour cofinancer la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud.

Diviser par quatre nos émissions, d’ici à 2050 au plus tard ? Le chantier est colossal mais investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables pourrait conduire à « 900 000 créations d’emplois en France », selon les dernières prévisions de l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie], et à plus de 6 millions d’emplois pour toute l’Europe… Voilà un bon moyen de faire reculer nettement le chômage et la précarité. Un bon moyen, donc, de réconcilier l’Europe avec les citoyens.

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