«La capitale française est de retour sur les radars des investisseurs globaux, particulièrement ceux des États-Unis, du Moyen-Orient et de l’Europe», c’est en ces termes que le réseau immobilier Knight Frank présente les performances de Paris dans ses prévisions annuelles sur le marché résidentiel haut de gamme. Parmi les 13 villes passées à la loupe chaque année, Paris se détache assez nettement de la concurrence avec un bond des prix de 9% attendu en 2018 contre 7% à Hong Kong ou Berlin ou encore 3% à Genève et 0,5% à Londres.

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Si Singapour reprend des couleurs après des années de marché déprimé, la folie londonienne n’est plus de mise. Les experts du réseau Knight Frank entrevoient une quasi-stabilité de la capitale britannique pour 2018 ce qui ramènerait la hausse globale sur les 5 dernières années à 13,1%. Sans grande surprise, le déroulement du Brexit et ses conséquences sur l’emploi auront un impact majeur sur l’évolution des prix. Cette santé retrouvée pour le marché parisien s’expliquerait surtout par «une confiance retrouvée dans l’économie et dans le Président», souligne l’étude. Par ailleurs, Paris est aussi la ville qui séduit le plus de nationalités différentes: en dehors des Latino-américains et des pays d’Asie du Sud-Est, les investisseurs du monde entier s’intéressent à la ville Lumière.

D’autres voisines européennes comme Berlin et Madrid devraient voir les prix de leurs biens de luxe décoller: étant donné leurs prix relativement faibles en comparaison d’autres capitales et l’arrivée sur le marché de produits haut de gamme, de nouveaux investisseurs étrangers devraient se pencher sur ces opportunités. Conséquence: des hausses de prix prévisibles de 5% à 7%.

En Chine, c’est Hong Kong qui devrait, cette année encore mener la danse (+3%) tandis qu’aux États-Unis, Los Angeles devrait poursuivre sa dynamique haussière, avec des prévisions à 3%. New York et Miami, où l’on a beaucoup construit ces derniers mois, devraient rester stables. Quant à Vancouver, c’est la seule ville de cette étude où les prix pourraient diminuer. Il est vrai qu’ils s’étaient envolés ces dernières années et que le Canada vient d’introduire en 2016 une taxe destinée aux acheteurs étrangers tandis que la Chine contrôle plus strictement ses mouvements de capitaux, deux mesures qui ont sensiblement réduit la demande.