En 2014, le site Abodo annonçait la classification de la "selfitis" comme un trouble mental. C’était un canular. Trois ans plus tard, deux chercheurs révèlent les résultats de leur étude sur le sujet.
Il y a trois ans, le site d'informations parodique Abodo Chronicles publiait un canular : se prendre en selfie de manière compulsive avait été reconnu comme une maladie par l’American Psychiatric Association. Depuis, deux chercheurs ont décidé de se pencher sérieusement sur la question.
Sortis de la Nottingham Trent’s Department of Psychology et de la Thiagaraj School of Management, Mark Griffiths et Janarthanan Balakrishnan ont interrogé un premier panel de 200 étudiants pour déterminer une grille d’évaluation de cette maladie nommée la SBS (Selfitis Behaviour Scale). Ils ont ensuite tenté d'identifier les facteurs de motivation de la selfitis sur 400 participants en Inde. En somme, il s'agissait de comprendre les raisons justifiant de prendre « entre 3 et 6 selfies par jour ? », seuil critique d'apparition de la « maladie ».
D’après l’étude, ces comportements trouvent leur source dans 6 motivations : la compétition sociale, la recherche d’attention, l’amélioration de l’humeur, la confiance en soi, l’appartenance à un groupe et la mise en avant de son environnement.
Cette dernière arrive en première place, elle permettrait notamment de mieux se souvenir d’un voyage ou d’une expérience et ferait également office de trophée. Vient ensuite la compétition sociale : « mes différents selfies boostent mon statut social », « Partager mes selfies avec mes amis et mes collègues crée un sentiment de compétition ». Le troisième facteur est la recherche d’attention, devant les changements d’humeur (le selfie et les likes pour lutter contre les coups de blues), la confiance en soi et la conformité, l'appartenance.
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