algues bleues

Faites-vous soigner par des nanobots faits d'algues

Des scientifiques des universités de Hong Kong, Édimbourg et Manchester ont publié une étude sur des robots miniatures capables de traiter les maladies depuis l’intérieur de votre corps. Ils pourraient par exemple être utilisés pour lutter contre le cancer.

Un robot médecin d’un milliardième de mètres qui se promène dans votre corps et se bat contre les maladies, ça vous tente ? Ce scénario peut sembler totalement loufoque, et pourtant, des scientifiques chinois et britanniques l'ont bel et bien théorisé et testé sur des rats. Quoi ? Des nanobots ayant pour but de soigner certains problèmes de santé.
Appelés bio-hybrids, ces minuscules agents de sécurité composés de fer sont sans danger et peuvent être guidés à distance par magnétisme pour atteindre les zones infectées. La deuxième composante de ces petits robots est plus originale : il s’agit d’algue et plus précisément de spiruline.

Grâce à celle-ci, le « médicament »  est visible via imagerie par résonance magnétique (IRM), ce qui permet aux scientifiques  de le suivre et de le guider. Avec le temps, la spiruline se désagrège sans créer de dommages.

En disparaissant, ces nanobots sont capables de libérer des produits curatifs. À terme, les médecins pourraient les faire se déplacer en "armée" dans des zones données pour traiter certains cancers et d'autres maladies graves localisées.

Pour le professeur Kostas Kostarelos, de l’Université de Manchester :   « Créer des robots pouvant être guidés à distance a été et est toujours une sorte de saint graal en ce qui concerne l'incorporation de médicaments à l’intérieur du corps. »

Déjà impressionnants et probablement synonymes de grandes avancées pour le traitement de zones difficiles d’accès, les bio-hybrids diagnostiquent aussi les maladies. Ils peuvent en effet repérer les modifications de leur environnement et les associer au déclenchement des virus.

Comme souvent lorsqu’il s’agit de médecine, ce médicament du futur n’est pas près de sortir. Les scientifiques veulent d’abord améliorer l’efficacité, le tracking et la compatibilité des nanobots avec le corps humain.

Il y a peu, la startup française Eligo Bioscience levait 20 millions d'euros pour commencer les essais cliniques de ses molécules qui visent à détruire les bactéries nuisibles et à protéger celles qui nous sont utiles. Il semble que la santé soit désormais résolument tournée vers des interventions  « internes », moins douloureuses et avec moins de séquelles qu'une opération chirurgicale standard.

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