Philippe et Schiappa lancent le «Tour de France de l'égalité femmes/hommes»

Edouard Philippe et Marlène Schiappa ont donné le coup d'envoi d'une campagne de sensibilisation à l'égalité femmes/hommes. 

    Le Premier ministre Édouard Philippe a lancé officiellement le «Tour de France de l'égalité femmes/hommes», qui durera jusqu'en mars, en participant mercredi à un atelier sur ce thème dans un lycée de Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne).


    Accompagné de la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, Edouard Philippe a entendu les témoignages d'une vingtaine d'étudiants du lycée René-Descartes et répondu à leurs questions durant une heure, autour des inégalités salariales, des violences sexistes, du harcèlement de rue ou des stéréotypes de genres.


    Il s'agissait d'initier ainsi ce «Tour de France», qui se traduira par plus de 300 ateliers dans les 18 régions de métropole et d'outre-mer, jusqu'au 8 mars, date de la Journée internationale des droits des femmes. Marlène Schiappa espère atteindre l'objectif de «50 000 participants» alors que l'égalité entre les femmes et les hommes a été érigée en «grande cause nationale» par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.

    Quatre piliers pour l'égalité femmes/hommes

    «Les inégalités et préjugés persistent durablement dans notre façon collective de voir le monde», a déploré Edouard Philippe dans son allocution en clôture de sa visite. Le Premier ministre a rappelé qu'en la matière, l'action du gouvernement reposerait sur «quatre piliers». «Il faut assurer mieux qu'aujourd'hui l'égalité professionnelle, en accompagnant mieux les employés, en les formant mieux sur les thématiques de l'égalité. En 2018, nous présenterons un plan d'action visant à développer la mixité des métiers en choisissant quelques filières», a-t-il détaillé.


    Edouard Philippe a également évoqué «le renforcement des droits sociaux des femmes», dont, au premier rang « le congé maternité ». Le troisième volet concerne la lutte «pacifique mais résolue, contre les violences sexistes et sexuelles», a-t-il poursuivi. La Premier ministre a enfin plaidé pour l'«exemplarité du gouvernement et de l'Etat» en la matière, en appelant à «assurer la parité dans tous les métiers», ce qui demande aussi «un changement de culture au sein de l'Etat».


    «Tous les Français doivent s'approprier le sujet», a-t-il encore exhorté alors que Marlène Schiappa avait souligné devant les lycéens que «l'égalité entre les femmes et les hommes était aussi une question de vie ou de mort». «Il y a 15 ans, le 4 octobre, Sohane a été brûlée vive car elle était une fille », a-t-elle rappelé, en référence à un fait divers à Vitry-sur-Seine ayant mis en exergue les violences faites aux femmes.