Manifestive contre le capital et l’état d’urgence

Marche contre le capital et son projet de loi de « protection de la nation » dans lequel nous invitons à manifester massivement le 7 octobre 2017 dans toutes les villes de France. Des réunions de coordinations nationales sont déjà prévues sur Paris les samedi 16 et 30 septembre.

En novembre, le gouvernement Macron veut entériner la loi sur l’état d’urgence dans le droit commun, faisant d’un régime d’exception la norme quotidienne !

Notre mobilisation est permanente, que la date 7 octobre soit l’occasion pour nous de répondre face a cette impunité, parce que nous sommes déterminés, parce que notre bon plaisir est de jouir sur une planète sans guerre, sans misère (qu’elle soit économique, intellectuelle ou affective) et sans pollution.

Voici ce que prévoit ce texte de loi dans les grandes lignes : 

• Interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et heures choisies.
• Instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, c’est-à -dire que l’état décide qui a le droit ou non de s’y rendre et comment. 
• Interdire le séjour dans tout ou partie d’un département à une personne dont on considère qu’elle entrave, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics. 

Le ministre de l’intérieur, pour l’ensemble du territoire, et le préfet, dans le département, peuvent :

• Ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion.
• Instituer par arrêté, des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé.
• Interdire à titre général ou particulier les réunions considérées comme de nature à provoquer ou à entretenir le désordre.
• Placer une personne suspecte sous bracelet électronique.
• Ordonner des perquisitions au domicile de suspects de jour comme de nuit.
• Le droit aux tribunaux militaires de saisir des crimes qui relèvent normalement de la cour d’assises du département.
• Le droit de fouiller les véhicules sans instruction du procureur.

Source juridique : « L’urgence d’en sortir » Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (SAF), Observatoire international des prisons (OIP), La Quadrature du Net (LQDN), Groupe d’information et de soutien des immigré .e.s (GISTI)

Le gouvernement veut donc « normaliser » l’état d’urgence sans avoir de compte à rendre à la justice. Cette loi liberticide ne garantie en rien notre sécurité.
Bien au contraire, elle s’inscrit dans une logique de répression contre toute forme d’opposition !

L’état sera libre d’enfermer arbitrairement toute personne ou groupe suspect.
Cette mesure vise essentiellement à réprimer toute possibilité de contestation.
C’est d’ailleurs au titre de la contre-insurrection qu’elle fut conçue lors de la guerre d’Algérie

Nous devons donc réagir massivement face à cette nouvelle manipulation politique !

Aujourd’hui nos démocrates invoquent la crise économique pour nous imposer leur plans d’austérité et le risque terroriste pour nous imposer l’État d’urgence.
Ainsi nos dirigeants désamorcent toutes velléités de résistance.
Ne soyons pas dupes, ils ne chercheront jamais à éradiquer la misère et le terrorisme, ils en vivent...

Ce même État qui tue, mutile, enferme, humilie et entretien la pauvreté au nom d’une croissance qui profite aux banques au détriment des plus démunis nous contraint ainsi au silence au nom d’un terrorisme qu’il a lui-même crée de par sa politique.

Car seule notre seule force de travail et notre capacité à nous auto-organiser peut nous permettre de protéger nos acquis et de les renforcer pour enfin s’émanciper de ces politiques aliénantes.

Le 7 octobre 2017 marchons contre le capital et son projet de loi de « protection de la nation », dans chaque ville de France, unis et déterminés, solidaires et respectueux de la diversité, sans sexisme ni homophobie, sans racisme ni discrimination, afin que toutes et tous puissent participer à cette expérience !

Afin de décider ensemble de la suite du mouvement nous envisageons de constituer une assemblée générale à l’issue de ces manifestations.

Signé-es : des ouvriers-ères, des chômeurs-euses, des artisans-anes, des artistes, des médecins, handicapé-es, infirmiers-ères, architectes, hubéristes, allocataires, esclaves de la CAF, sans-papiers, boulangers-ères, avocats-es, livreurs-es, cuisiniers, serveurs-euses, clochards, prisonniers-ères,homosexuels, lesbiennes, hermaphrodites, électriciens-iènes, plombiers, charpentiers-ières, menuisiers, mécaniciens, anti-fa, habitants-tes de terres en luttes, squatteurs, voyageurs-euses, rêveurs-euses, victimes des sévices la police, familles de victimes, brasseurs, cultivateurs-trices, paysans-anes, magiciens-ienes, gens du cirque, gens du voyages, chauffeurs, transsexuels, forgerons, photographes, poètes-ses, réfugié-es, enfants, vieux, vielles, faucheurs-euses, activistes, militants-antes, rebouteux-euses, clowns, sorciers et sorcières, immigré-es, déserteurs-trices, travailleuses du sexe, travailleurs du sexe, danseurs-euses, troubadours, conteurs-euses, humanistes, humoristes, évadé-es, anonymes, nomades, né-es sous x, conscients-tes... 

Merci de relayer cet appel au plus grand nombre.
Programmation, horaires et départs seront communiqués au fur et à mesure sur les sites habituels.

Des réunions de coordinations nationales sont déjà prévues sur Paris le samedi 16 et le samedi 30 septembre au CICP (21ter rue Voltaire dans le 11e arrondissement.

Infos réunions/coordinations : resistonsaletatdurgence@riseup.net

Mots-clefs : justice | répression

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