Les Nations Unies s’inquiètent de voir un « gouffre » se creuser sur l’accès inégal à une connexion internet dans le monde. Dans un rapport annuel publié par une commission rattachée à l’ONU, l’organisation craint le creusement de ces inégalités.

Utiliser Internet n’est pas une évidence pour tout le monde : 52 % de la population mondiale n’y a en effet pas accès à l’heure actuelle. Ce taux fait partie des conclusions dressées par l’Organisation des nations unies, qui s’inquiète de voir un gouffre entre les pays les mieux équipés et les autres se creuser de plus en plus.

Un rapport établi par la Broadband Commission for sustainable development, une organisation mise en place par l’ONU afin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développementprécise en effet que ce fossé s’est élargi. L’accroissement de l’écart s’explique par l’amélioration de la vitesse de connexion dans les pays les plus équipés, alors que celle-ci reste statique dans les autres pays.

La moyenne mondiale cache des disparités

En effet, la vitesse moyenne d’accès à Internet calculée dans ce rapport est d’environ 7,2 mégabits par seconde (Mb/s). Les Nations Unies s’attardent ainsi sur la connexion haut débit, qu’elle soit destinée aux mobiles ou à d’autres technologies de communication.

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Crédits : DE-CIX

Néanmoins, cette moyenne masque des disparités importantes entre les différents pays.  À titre d’exemple, la vitesse d’accès moyenne à Internet en Corée du Sud est d’environ 28,6 Mb/s. Au Nigéria, cette vitesse est d’environ 1,5 Mb/s — elle reste identique à celle observée par l’ONU dans la version du rapport publiée en 2016.

Un gouffre qui risque d’aggraver les inégalités mondiales

De tels écarts permettent de comprendre pourquoi l’organisation craint de voir ce « gouffre » se creuser et accroître les disparités entre nations, en raison de « l’aggravation des inégalités mondiales en matière de connectivité entre les pays débutants, les adopteurs et les pionniers. »

L’ONU rappelle pourtant que l’amélioration de l’accès aux technologies d’information et de communication est une condition favorable pour accélérer le développement des pays « débutants » pour améliorer, par exemple, leur accès à la santé ou l’éducation.


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