Avocat de formation, Pascal Clément a vu son rêve de devenir locataire de la place Vendôme se réaliser en 2005 lorsqu'il a été nommé Garde des Sceaux et ministre de la Justice sous la présidence de Jacques Chirac. L'ancien député UMP avait également été ministre délégué aux Relations avec l'Assemblée nationale dans le gouvernement d'Edouard Balladur de 1993 à 1995.
"Il a été très heureux d'être nommé garde des Sceaux. Cela avait un sens très particulier pour lui. Il se faisait une très haute idée de la justice", a réagi le procureur de Paris Rémy Heitz, qui avait été son chef de cabinet en 1994.
Le créateur du dispositif "Alerte enlèvement"
Né le 12 mai 1945 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Pascal Clément avait débuté sa carrière chez les Jeunes républicains et indépendants où il accède à la vice-présidence (1971-1976). Il restera fidèle à cette famille libérale et accèdera en 1998 à la vice-présidence de Démocratie Libérale (DL), derrière Alain Madelin.
Dans les couloirs de l'Assemblée, sa nonchalance et son humour caustique, pas toujours apprécié de ses collègues, sont légendaires. Courtois avec les femmes, il était adepte du baisemain. Marié avec Laure de Choiseul-Praslin, il était le père de quatre fils.
Ministre de la Justice, Pascal Clément avait beaucoup travaillé sur l'affaire d'Outreau : on lui doit la réforme post-Outreau et, en décembre 2005, après l'acquittement des six accusés, il leur avait présenté "ses excuses". Mais pour le syndicat de la magistrature (SM), il n'avait proposé que "des mesurettes" au lieu de faire une réforme de fond.