Malgré la nouvelle loi anti-squat, les dossiers d'occupation illégale de logement se multiplient en France. Dernier exemple en date : le cauchemar vécu depuis septembre dernier par Roland, 88 ans. Comme le relate La Dépêche, depuis quelques mois, cet octogénaire toulousain, ancien salarié du quotidien régional, ne peut plus accéder à sa maison, située au nord de la Ville rose. La raison ? Des squatteurs ont profité de son absence pour investir les lieux et changer les serrures.

Pour se rapprocher de son épouse, résidente d'un Ehpad, Roland s'est installé dans un petit appartement à Albi et navigue entre ces deux logements. C'est son aide-ménagère, qui, en se rendant dans son domicile toulousain, s'est aperçue que sa clé ne fonctionnait plus. Le début d'une longue bataille judiciaire. Immédiatement, la fille de Roland se rend dans un commissariat et dépose plainte. L'octogénaire venait de mettre en vente sa maison pour financer sa place aux côtés de sa femme en Ehpad.

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Un projet qui devra attendre en raison de la trêve hivernale. Le 23 octobre, la justice a bien ordonné l'expulsion des squatteurs, mais seulement à la fin de l'hiver. Entre temps, le gouvernement a annoncé le report de la trêve hivernale du 31 mars au 1er juin. Furieux, l'octogénaire a décidé de raconter son calvaire dans les colonnes de La Dépêche, et au micro de RTL, dans le but d'accélérer la procédure. "Ils ont coupé le portail et font comme chez eux", dénonçait dimanche 7 février l'octogénaire sur les ondes.

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Et effectivement, depuis ses sorties médiatiques, les choses s'accélèrent. La préfecture a pris contact avec Roland et le ministère s'est également saisi du dossier. " Aujourd’hui, ce que l’on veut, c’est qu’ils partent, que l’on puisse récupérer nos affaires et vendre la maison, car les économies pour financer l’Ehpad ça part vite. Je veux qu’ils aient la chance de pouvoir vivre ensemble, l’esprit tranquille", insiste Diane, la fille de Roland.