Église catholique

Abus sexuels, emprise : révélations des Foyers de charité sur leur fondateur

Pendant quarante ans, le père Georges Finet, fondateur des Foyers de charité, s'est rendu coupable d'attouchements sexuels sur des enfants reçues en confession, révèle un audit externe publié le 7 mai. Le rapport pointe aussi des dysfonctionnements de gouvernance qui auraient perduré malgré des réformes récentes.
Sophie Lebrun
Publié le 06/05/2020 à 17h01, mis à jour le 07/05/2020 à 18h32 • Lecture 8 min.
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À Chateauneuf-de-Galaure, dans le sanctuaire des Foyers de charité en 2016. Photo Foyer de Charité

À Chateauneuf-de-Galaure, dans le sanctuaire des Foyers de charité en 2016. Photo Foyer de Charité • FOYER DE CHARITÉ

Après la congrégation Saint-Jean et l'Arche de Jean Vanier, c'est au tour des Foyers de charité d'être confrontés au passé trouble de leur fondateur. L'abbé Georges Finet a mis en œuvre l'intuition d'une célèbre mystique française, Marthe Robin, qui voulait créer des lieux de vie rassemblant prêtres et laïcs. Communautés mixtes dont les membres partagent biens matériels et spirituels tout en proposant des retraites et, parfois un établissement scolaire, les Foyers de charité sont nés en 1936 au village de Chateauneuf-de-Galaure, dans la Drôme. Là où Marthe Robin a passé presque toute sa vie alitée et malade, avant de décéder en 1981, neuf ans avant son « accompagnateur », le père Finet. Les 970 membres des 78 foyers, répartis sur quatre continents, reçoivent près de 50.000 retraitants annuels. Aujourd’hui, ils découvrent un autre versant de leur histoire, alors que les responsables de cette communauté catholique atypique publient le 7 mai sur leur site les résultats de l'enquête historique lancée en septembre 2019.

Il y a plus d’un an, des témoignages concernant des abus sexuels perpétrés par le père Finet sur les élèves de l'école du Foyer où il a vécu ont poussé le modérateur, Moïse Ndione, et le Conseil international de l'œuvre à créer une « commission de recherches pluridisciplinaires » sur leur fondateur. Avec Françoise Gaussen, une théologienne recommandée par la Conférence des évêques de France, huit spécialistes aux compétences diverses et extérieurs à la communauté – avocat, historien, psychologue, recteur de séminaire... – ont été chargés d'établir la vérité sur les faits reprochés à l'abbé Fine

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