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“Le pays a besoin de tous ses enfants” : l’ambassadeur d’Algérie en France appelle la diaspora à “intervenir” dans la politique française

D’après la presse locale, le diplomate Mohamed Antar Daoud a assuré que la communauté algérienne en France était “engagée auprès de son pays”. 
Image d'illustration © KONRAD K./SIPA
Image d'illustration © KONRAD K./SIPA

Il voudrait « un levier de commande pour intervenir » dans la politique française. C’est mercredi 13 octobre, lors du Forum du journal El Moudjahid consacré à la commémoration du massacre des Algériens le 17 octobre 1961, que l’ambassadeur d’Algérie en France a tenu ces propos. Depuis Alger, Mohamed Antar Daoud s’est adressé à la diaspora algérienne. Il a d’abord estimé que posséder plusieurs nationalités devait « constituer un atout » pour le peuple. Et ce, qu’il s’agisse de la « double, la triple ou la quadruple nationalité ». « Il nous appartient de faire en sorte que ceux qui veulent investir en Algérie ne soient pas confrontés à un parcours du combattant », a-t-il insisté comme le rapporte notamment le site web algérien TSA. 

Massacre des Algériens du 17 octobre 1961 : Macron reconnaît que “les crimes commis sont inexcusables”

« Inadmissible »

C’est peu après que Mohamed Antar Daoud a appelé ses ressortissants installés en France à « intervenir » dans la politique de l’Hexagone, insistant sur le fait que sa « communauté » est « engagée auprès de son pays ». Il a donc déclaré lors de l’événement tenu mercredi : « Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec dix-huit consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française. » Le diplomate a ainsi rappelé que « l’Algérie a besoin de tous ses enfants ».

Tensions diplomatiques

Il y a quelques semaines, Mohamed Antar Daoud est revenu en terre algérienne, dans la capitale, après avoir été rappelé, sur fond de tensions diplomatiques entre les deux pays. Le 28 septembre dernier, le gouvernement français annonçait, en effet, réduire drastiquement le nombre de visas qu’il accorde habituellement aux ressortissants marocains, tunisiens et algériens. Une manière pour Paris de mettre la pression sur les gouvernants du Maghreb, fort peu disposés à accueillir chez eux leurs ressortissants expulsés par la France. Malgré cette friction, Emmanuel Macron a tenu à rendre hommage, samedi 16 octobre, aux Algériens tués lors d’une manifestation le 17 octobre 1961. Le chef de l’Etat français a déposé une gerbe près du pont de Bezons, dans le Val d’Oise, reconnaissant que « les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables ».

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