S'occuper des autres, c'est s'occuper de soi

Jean-François Marmion

Sciences Humaines N° 302 - Avril 2018

L’existence peut être belle, et même mieux encore, lorsqu’on se soucie d’abord de celle des autres. Un lieu commun moralisateur ? En tout cas, c’est ce que mettent en avant les chercheurs en psychologie positive… mais aussi de nombreuses personnes au soir de leur vie.

Réfléchir à la belle vie, c’est se la compliquer… La définir tient déjà du casse-tête. Une belle vie va-t-elle de pair avec le plaisir ? Le bonheur ? L’absence de maux ? La sagesse ? Si j’ai tout pour être heureux selon un observateur extérieur mais que je ne le suis pas, ai-je une belle vie ? Et inversement, le sage qui parviendrait à garder un sourire sincère dans le dénuement grâce à la fidélité à ses valeurs, bénéficierait-il d’une belle vie ? Ajoutons à cela que dans toute la littérature scientifique anglophone, on ne parle pas de « belle », mais de « bonne » vie : a good life. Est-ce vraiment la même chose ?

La belle vie, malgré son fouillis conceptuel, constitue aujourd’hui un centre d’intérêt majeur de la psychologie positive. Née avec le 21e siècle, celle-ci recouvre tout un champ de recherches essayant d’établir, sur des bases scientifiques, ce qui contribue au bien-être ou à la résilience malgré les aléas du quotidien. Elle fut officiellement fondée par Martin Seligman, qui lui assura une ampleur immédiate lorsqu’il accéda à la présidence de l’American Psychological Association, au tournant du millénaire… distinction qui lui fut accordée après des décennies de recherches sur la dépression ! Cependant le premier à employer l’expression de « [...]

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