Formé d’abord comme photochimiste, Bogdan Konopka (né à Wroclaw en 1953) s’est ensuite orienté vers la photographie, réalisant des clichés de sa Pologne natale. Images d’un pays en ruine ainsi que clichés poétiques publiés dans Un Conte Polonais en 2018 aux éditions Robert Delpire. « Nous trouvons là tout ce qu’exige la photographie, précisait alors l’artiste. Des traces matérielles, concrètes, au devenir pétrifié, et abandonnées aux éléments d’une absence d’autant plus douloureuse. J’ai voulu éterniser le royaume de ces absents avec l’espoir que l’un d’eux veuille bien apparaître devant l’objectif et éveiller, par sa confession, une résonance dans les méandres de la mémoire grise… » Des noirs et blancs somptueux, réalisés à la chambre puis tirés avec soin. Des vues de Venise, Genève, Zürich ou Paris mais vides de leurs habitants comme des miniatures mélancoliques. Bogdan Konopka est représenté par la galerie Françoise Paviot qui lui avait consacré des accrochages monographiques en 1998 (Klucz/kloutch), 2002 (Mutatis Mutandis), 2006 (Paysages de Chine), 2013 (Portraits d’artistes) et en 2019 (Intérieurs privés).
Décès du photographe polonais Bogdan Konopka
Portrait de Bogdan Konopka ©
École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).