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« Mécaniques du complotisme » : France Culture enquête sur la piste de QAnon

La série « QAnon : d’un délire Internet à la mise en danger de la démocratie américaine » raconte comment le mouvement complotiste, né sur les réseaux sociaux, a acquis une telle influence aux Etats-Unis.

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Publié le 21 septembre 2021 à 16h00, modifié le 21 septembre 2021 à 16h49

Temps de Lecture 2 min.

Une personne portant un sweatshirt QAnon lors d’un meeting de Donald Trump, le 3 octobre 2020, à New York.

FRANCE CULTURE – À LA DEMANDE – PODCASTS

QAnon est né sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis en 2017. Aujourd’hui, une de ses adeptes siège au Congrès américain. Le 6 janvier 2021, des membres se réclamant de cette mouvance ont participé à l’assaut du Capitole – qui a fait quatre morts ; Twitter suspend aussitôt le compte de Donald Trump, accusé d’avoir encouragé les émeutiers. Le réseau social dit aussi avoir fermé 70 000 comptes liés à la mouvance QAnon, et Facebook, Instagram ou YouTube ont censuré ceux qui font la promotion de thèses conspirationnistes.

« On estime que ce nettoyage sur Twitter et sur Facebook aura supprimé l’accès à des contenus QAnon, qui étaient partagés par environ 3 millions de personnes », précise la narratrice Elise Karlin de la série de France Culture consacrée à ce phénomène, dans le cadre de sa nouvelle saison de « Mécaniques du complotisme ».

Un risque terroriste

Dans le premier épisode, les origines sont retracées. La rumeur du « pizzagate », qu’aucun fait ne vient étayer, mais qui conduit pourtant un homme armé à faire irruption dans une pizzeria de Washington pour enquêter sur un supposé trafic sexuel d’enfants auquel seraient mêlés le restaurateur et Hillary Clinton, la candidate démocrate à l’élection présidentielle de 2016. Suivra, sur le forum 4chan, fréquenté par l’extrême droite, l’annonce de son arrestation imminente. Annonce qui est l’œuvre d’un mystérieux Q, dont le pseudonyme laisse croire qu’il dispose d’un niveau d’habilitation secret-défense au sein de l’administration américaine.

Lire notre dossier : Article réservé à nos abonnés QAnon : aux racines de la théorie conspirationniste qui contamine l’Amérique

Evidemment, aucune des « prophéties » ne s’avère. Un détail négligeable pour ceux qui se réclament de ces aussi invraisemblables que cycliques théories complotistes, persuadés que les élites américaines sont contrôlées par des pédophiles adorateurs de satan. D’autant que Donald Trump ne renie par leur soutien, comme raconté dans le deuxième épisode. Cet appui du président en exercice participe de la popularité de ces thèses, qui prennent l’allure d’une véritable religion. Un porte-parole de la NASA devra rappeler qu’aucun être humain ne vit sur Mars…

Le FBI considère que le mouvement présente un risque terroriste. Il séduit des sympathisants et élus du Parti républicain, telle Marjorie Taylor Greene au Congrès. La mouvance fait des émules à l’étranger, où le profit politique qui peut être tiré de la propagation de « fake news » n’a pas échappé à des personnalités politiques en mal d’électeurs, en ces temps de pandémie qui ont vu resurgir un véritable front antivax.

Lire notre dossier : Article réservé à nos abonnés QAnon : aux racines de la théorie conspirationniste qui contamine l’Amérique

Le récit, parsemé d’extraits d’actualité, s’enrichit des précieux concours de Philippe Corbé, ex-correspondant de RTL aux Etats-Unis, Rudy Reichstadt, directeur de l’observatoire Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, spécialiste des cultures numériques et des théories conspirationnistes, à l’antenne de France Inter et France Info avec Antidote et Complorama.

QAnon, le complotisme d’un nouveau genre, série d’Elise Karlin, réalisée par Thomas Dutter, dans « Mécanique du complotisme », disponible sur Franceculture.fr.

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