La Roumanie de Ioana Cîrlig au festival Circulation(s)

par Elodie Cabrera
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Invitée au festival de la jeune photographie européenne Circulation(s), qui débute ce week-end à Paris, la Roumaine Ioana Cîrlig s’intéresse à la vie des communautés rurales de son pays, impactées par la désindustrialisation. Un regard à l’est, empreint de naturalisme, qu’elle partage sur son compte Instagram.

Adriana, lycéenne, vit dans une ville fortement touchée par le phénomène de désindustrialisation.
© Ioana Cîrlig.

Silhouettes graciles au premier plan. Carrières de cuivre ou panoramas bucoliques en toile de fond, et toujours cette clarté crépusculaire, fanée, entre chien et loup. La Roumanie d’aujourd’hui avec le vernis d’antan. Sur son compte Instagram, la photographe documentaire Ioana Cîrlig dévoile toute l’étendue de son travail et raconte un pays en mutation.

En 2012, après des études de cinéma et une première expérience de photojournaliste, la jeune femme quitte Bucarest, sa ville natale, pour s’intéresser à la vie des communautés rurales, dans les régions les plus reculées du pays.

Son projet au long cours “Post Industrial Stories”, exposé au festival Circulation(s), se concentre sur le destin de ces villes où l’industrie minière constituait jadis la principale activité économique. Sans pathos, Ioana Cîrlig saisit la vie qui perdure dans ces anciens paradis soviétiques: des habitants qui posent, sans fard, sur le bord des routes, une cuisine délabrée, des usines silencieuses, un lent retour à l’état naturel.

Elle témoigne aussi, avec sa série “Zâne”, de la survivance de croyances liées à la nature et chronique l’insouciance de l’enfance avec “Nothing to Fear”.

Dans les communautés rurales, la photographe s'est rapprochée d'une famille devenue le cœur du projet intitulé “Nothing to Fear”.
© Ioana Cîrlig.
Le projet “Post Industrial Stories” vise à capter l'atmosphère à l'intérieur des communautés rurales.
© Ioana Cîrlig.
Depuis la fin du communisme et la transition économique, les zones mono-industrielles ont été laissées à la dérive, sans plan de reconversion à long terme.
© Ioana Cîrlig.
Les mines et les usines nombreuses durant la période communiste ont complètement modifié le paysage rural.
© Ioana Cîrlig.
Image extraite du projet “Zâne” qui explore les relations entre l'homme et la nature dans les communautés roumaines reculées.
© Ioana Cîrlig.
Maria et son agneau dans le delta du Danube. Dans la série “Zâne”, la photographe s'intéresse également à la survivance des superstitions et croyances orthodoxes.
© Ioana Cîrlig.
Andreea et son frère sous une tente dans la forêt, image extraite de la série "Zâne."
© Ioana Cîrlig.
Karina, photographiée après une tempête, est l'une des protagonistes de la série “Nothing to Fear”.
© Ioana Cîrlig.
En Roumanie, dans les régions isolées, les habitants conservent un lien étroit avec le monde spirituel et la nature.
© Ioana Cîrlig.
"Avec cette famille, je renoue avec mon enfance où tout était paisible et où il n'y avait rien à craindre”, raconte la photographe.
© Ioana Cîrlig.
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