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Risques professionnels : la baisse globale de sinistralité cache quelques hausses préoccupantes

Les statistiques relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles sont plutôt bonnes. La sinistralité continue à décroître mais la hausse des cancers hors amiante ou encore les mauvais chiffres de l'intérim réclament de la vigilance.

Risques  |    |  L. Radisson
Actu-Environnement le Mensuel N°387
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°387
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Les chiffres livrés ce jeudi 15 novembre par l'Assurance Maladie – Risques professionnels (AM-RP) se révèlent plutôt rassurants. Ils confirment en effet pour l'année 2017 la diminution des accidents du travail (AT) et des maladies professionnelles (MP) constatée les années précédentes.

"Pour autant, les efforts en matière de prévention doivent se poursuivre car la hausse des cancers (hors amiante) et des affections psychiques d'origine professionnelle se confirme, ainsi que la forte sinistralité dans certains secteurs comme celui de l'aide et soins à la personne", avertit Marine Jeantet, directrice des risques professionnels de la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam).

Interim et aide à la personne contredisent la baisse

"Avec une moyenne de sinistralité de 33,4 accidents du travail pour 1.000 salariés en 2017, la sinistralité liée au risque accident évolue légèrement à la baisse par rapport à 2016 et se stabilise à un niveau historiquement bas, révèlent les dernières statistiques. Elle était de 120 accidents pour 1000 salariés lors de la création de la branche, en 1946". Le secteur du bâtiment, particulièrement accidentogène, connaît une baisse quasi continue depuis 20 ans. Mais la fréquence des accidents du travail s'y élève encore à 56,8 accidents pour 1.000 salariés.

Deux secteurs d'activité contredisent ce mouvement global de baisse. Celui de l'intérim dont l'indice de fréquence s'élève maintenant à 53,6. La Cnam explique l'augmentation de la sinistralité par la reprise économique connue par le secteur depuis 2016. Et celui de l'aide et des soins à la personne pour lequel l'indice de fréquence s'établit à 52,8, avec une pointe à 97,2 pour les Ephad et l'aide à domicile.

Les chiffres nationaux cachent par ailleurs de fortes disparités régionales, l'indice de fréquence des accidents étant particulièrement élevé en Bretagne ou dans le Languedoc-Roussillon. Si l'on se penche maintenant sur les causes des accidents, les manutentions manuelles arrivent loin devant (51 % du total), suivies par les chutes de hauteur ou de plain-pied (28 %).

L'amélioration globale de la sinistralité masque également une forte hausse (+4,3 %) du nombre d'accidents de trajet.

Préoccupation sur les risques psychosociaux et les cancers hors amiante

Les maladies professionnelles continuent également à baisser sur l'année 2017 mais de manière moins forte (-0,5 %) que l'année précédente (-4,3 %). Cette tendance est essentiellement le reflet de la baisse des troubles musculo-squelettiques (-0,4 %) et des maladies liées à l'amiante qui diminuent toujours rapidement (-5,9 %), explique la Cnam.

Sujets de préoccupation toutefois, les cancers hors amiante connaissent une hausse de 12,2 %. Quant aux risques psychosociaux, ils connaissent une hausse de... 35 %. Hausse que l'AM-RP explique partiellement par un assouplissement réglementaire conduisant à soumettre plus de dossiers aux comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.

La Cnam annonce poursuivre les programmes prioritaires de prévention qu'elle a menée entre 2014 et 2017 sur trois risques stratégiques : les troubles musculo-squelettiques, les chutes de hauteur dans le BTP et les risques chimiques (produits CMR). "Après quatre années, les résultats sont positifs et les efforts seront poursuivis et amplifiés dans la prochaine convention d'objectif et de gestion", explique-t-elle. L'Assurance maladie annonce que le budget annuel moyen des incitations financières en direction des entreprises passera de 50 à 85 millions d'euros.

Autre bonne nouvelle pour ces dernières, le taux moyen de cotisation est passé de 2,32 % en 2017 à 2,22 % en 2018. Cette baisse s'est accompagnée de deux évolutions de la tarification en 2017 destinées à favoriser la prévention des risques, rappelle la Cnam. La part liée à la sinistralité dans le calcul du taux mixte de cotisation a été augmentée, ce qui permet de récompenser les entreprises actives dans la réduction des risques. D'autre part, avec le même objectif de prévention, les lieux d'accidents sont maintenant identifiés dans les déclarations d'accidents du travail en cas d'intervention de salariés en sous-traitance dans une autre entreprise.

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