Né à Cagli, dans la province de Pesaro (Italie), en 1940, Eliseo Mattiacci a été l’un des acteurs des avant-gardes italiennes, souvent associé à l’Arte Povera et au minimalisme. Les planètes, le cosmos et les champs magnétiques représentaient une source d’inspiration majeure pour l’artiste. Déjà présents dans ses travaux des années 1960, ces éléments ont alimenté son œuvre tout au long de sa carrière. Après avoir obtenu son diplôme à l’École des Beaux-Arts de Pesaro, Eliseo Mattiacci s’est rendu en 1964 à Rome, où il a exposé trois années plus tard à la galerie La Tartaruga. C’est là qu’il a présenté sa sculpture Il Tubo, composée de tuyaux de fer, également exposée à Gênes en 1969. En 1972, sa carrière a pris une tournure internationale lors de sa première exposition personnelle à la Biennale de Venise. Dans les années 1980, ses sculptures en métal, comme Carro solare di Montefeltro présentée à Venise en 1988, sont devenues monumentales. En 1993, il a inauguré avec une de ses pièces la Fondation Prada de Milan, avant d’obtenir, en 1995, le premier prix de la Biennale Fujisankei au Hokone Open Air Museum de Tokyo puis, en 2008, le prix Antonio-Feltrinelli à Rome. En 2013, Germano Celant a édité une monographie complète, publiée par Skira, qui s’appuie sur les créations de l’artiste et de nombreux documents complémentaires pour retracer sa carrière. Une grande rétrospective lui a été consacrée au musée d’Art moderne et contemporain de Trento à Rovereto trois ans plus tard. En 2018, « Gong », l’une des dernières expositions dédiées à Eliseo Mattiacci, a mis en lumière une vingtaine de ses sculptures en plein air au Fort du Belvédère à Florence. Aujourd’hui, ses sculptures métalliques sont principalement conservées dans les collections du Museo Arte Contemporanea di Cassino en Italie, à l’Université de Californie à Los Angeles et au musée d’Art contemporain de Zagreb (Croatie).
Disparition du sculpteur Eliseo Mattiacci
Eliseo Mattiacci, Occhio del Cielo, UCLA Los Angeles, 2005. Photo ©Michele Sereni