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Les nouvelles salles de musique font un carton

Le marché français du spectacle vivant a démontré sa capacité d’absorption de nouveaux lieux, avec une croissance de 15 % des recettes de billetterie en 2017.

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Publié le 28 septembre 2018 à 12h22, modifié le 28 septembre 2018 à 12h25

Temps de Lecture 2 min.

La Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), accueillait le 9 février les Victoires de la Musique et, notamment, Eddy de Pretto.

« Que n’a-t-on entendu sur les méfaits de la surcapacité annoncée des salles de spectacle ! », s’exclame Philippe Nicolas, directeur du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV). Entre l’ouverture, en 2017, de la Seine Musicale sur l’île Seguin à Boulogne-Billancourt et de l’U Arena à Nanterre (toutes deux dans les Hauts-de-Seine), la réouverture de la Salle Pleyel et du Bataclan à Paris ou encore l’arrivée du festival Lollapalooza dans la capitale, le marché a démontré sa capacité d’absorption de nouveaux lieux.

Résilient en 2015 et 2016 malgré l’onde de choc de l’attentat du Bataclan, le spectacle vivant a connu un net rebond en 2017. L’étude du CNV, publiée jeudi 27 septembre, montre une très solide croissance – de 15 % – des recettes de billetterie. Elles ont atteint 930 millions d’euros pour les 65 420 représentations payantes de variétés et de musiques actuelles recensées l’an dernier dans l’Hexagone, elles-mêmes en hausse de 4 %. Autre indicateur de bonne santé, les entrées ont continué de croître, à un rythme soutenu de 8 % à 29,7 millions.

« La fréquentation des petites salles comme des grandes ainsi que celles de l’ensemble des régions françaises a augmenté », s’est félicité Gilles Petit, président du CNV. Toutefois, la hausse de 5 % du prix moyen du billet, à 35 euros, reste essentiellement imputable aux concerts des grandes stars internationales dans les lieux de très grande jauge.

Une année exceptionnelle

A noter, les phénomènes de concentration ne s’accentuent ni pour les 50 lieux les plus importants, ni pour les 50 principaux festivals. Les 50 plus gros spectacles génèrent toujours plus de la moitié de la billetterie du spectacle et plus d’un tiers de la fréquentation.

Portés par les tournées de Soprano, IAM, Tal ou Black M, notamment, le rap, le hip-hop et le reggae ont connu, en 2017, une année exceptionnelle. Petit Biscuit a boosté les musiques électroniques, M Pokora la chanson, Matmatah le pop-rock. Seuls les spectacles d’humour et les comédies musicales se sont retrouvés à la peine.

Mais ne souhaitant pas se réjouir trop vite, le président du CNV rappelle que « ces chiffres portant sur l’activité de la diffusion ne doivent pas occulter la fragilité économique des acteurs du spectacle vivant ».

Restent deux aléas : le fonds d’urgence qui a permis de sécuriser les salles de spectacles s’arrêtera en fin d’année. La sécurisation des concerts reste pourtant nécessaire. Par ailleurs, la pérennisation du crédit d’impôt accordé depuis 2017 à la musique n’est pas gagnée. « Les 16,2 millions d’euros de réductions fiscales accordées par Bercy ont permis de générer près de 39 millions d’euros de recettes grâce aux emplois créés », explique M. Petit.

Une aide d’autant plus vertueuse à ses yeux qu’elle a permis de créer 2 400 représentations en aidant des petites entreprises. Il mise sur la création, enfin sur les rails, du Centre national de la musique, pour sanctuariser ce dispositif fiscal si profitable au secteur.

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