Ils sont déjà plus de 22.000 dans toute la France, et près de 5.000 ont débuté leur activité depuis seulement moins d’un an. Eux, ce sont les mandataires immobiliers, des agents immobiliers d’un nouveau genre, nés au tournant des années 2000, qui ne cessent d’attirer de nouveaux candidats. Alors pourquoi pas vous ? “Dans son travail, le mandataire ressemble, en tout point de vue à un agent immobilier classique. Sauf qu’il n’a pas d’agence physique et travaille en indépendant”, résume Christophe Guichard, fondateur de info-mandataire.com.

Son statut ? “Il dépend du même cadre légal qu’un agent immobilier classique. Il fait de la transaction immobilière, de la gestion locative, mais n’a pas besoin d’avoir une carte professionnelle”, détaille aussi Christophe Guichard. En effet le mandataire immobilier est rattaché à un réseau - on en compte 109 aujourd’hui - dans lequel au moins une personne doit disposer de la carte professionnelle. Deux possibilités s’offrent à lui : être agent commercial, en devenant autoentrepreneur ou travailleur non salarié (régime TNS), sinon choisir le portage salarial.

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Et pour accéder au métier, aucun diplôme spécifique n’est obligatoire. “La seule exigence est d’avoir un casier judiciaire vierge”, insiste le fondateur de info-mandataire.com. Mais certains réseaux proposent tout de même une formation à leurs nouveaux arrivants. Par ailleurs, la loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), datant de 2014, oblige les mandataires immobiliers en fonction à réaliser 14 heures de formation chaque année.

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Néanmoins, si aucun diplôme spécifique n’est demandé, certaines qualités sont indispensables. “Il faut être très rigoureux et ne pas avoir peur du contact. Dans les personnes que j’ai rencontrées, ceux qui réussissent sont en général des commerciaux de 40 à 50 ans, ou des gens sans expérience commerciale mais qui savent mettre en place des procédures nécessitant de la rigueur”, témoigne Christophe Guichard.

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“La difficulté n’est pas de trouver de potentiels acquéreurs”

L’important, voire le mantra de cette profession, c’est de savoir se constituer un réseau. “La difficulté n’est pas de trouver de potentiels acquéreurs, ça vous les obtenez très rapidement via des plateformes comme Le Bon Coin. Non, le plus dur est de recenser des biens à vendre. Le mandataire doit ratisser le quartier qu’il convoite, y développer son relationnel. Il peut aussi acheter des données à des sites spécialisés, mais cela a un coût élevé”, résume Christophe Guichard.

À la clef ? Une rémunération confortable. En effet, le réseau reverse en moyenne au moins 70% de ses honoraires au mandataire, sachant que le pourcentage peut augmenter plus la marge choisie est forte. En début de carrière, un mandataire “sérieux”, c’est-à-dire avec quatre ou cinq ventes réalisées dans l’année, peut espérer gagner jusqu’à 2.300 euros net par mois (en lissant toutes les ventes de l’année), estime le spécialiste. “En vitesse de croisière, s’il multiplie les ventes, il n’est pas impossible de tourner autour de 4.000 euros net par mois”. Mais certaines personnes, “entre 20 à 25% de l’ensemble des mandataires”, préfèrent le faire comme un simple complément de revenu, à côté de leur travail principal, comme ce coiffeur le jour et mandataire le soir qui témoigne pour France 3.

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Pour autant, tout n’est pas forcément rose dans le quotidien d’un mandataire. “Endettement”, “plusieurs mois sans rémunération”, “payer pour travailler”, “évolution bloquée”... recense notamment Florian Billaud, journaliste spécialisé en immobilier, sur le blog de seloger.com. Des risques que balaie Christophe Guichard. Endettement et mois sans rémunération ? “C’est normal au début, comme pour tout entrepreneur, il faut de la trésorerie, mais vous pouvez cumuler votre activité avec le chômage si vous êtes encore demandeur d’emploi”. Payer pour travailler ? “Effectivement, les réseaux font payer des pack publicitaires, mais certains d’entre eux les offrent gratuitement les premiers mois”. Et l’évolution bloquée ? “C’est de moins en moins vrai, les réseaux recherchent désormais des managers dans leurs viviers de mandataires”.

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