Cancer: une activité physique régulière réduit de 50% le risque de rechute

Plus de 3 millions de personnes en France vivent aujourd’hui avec un cancer ou en ont guéri.

Fatigue et douleur sont parmi les principaux problèmes qui persistent, selon une étude de l’Institut national contre le Cancer, qui a interrogé plus de 4000 patients de tous les âges, 5 ans après leur diagnostic.

Selon ce rapport, l'importance de l'alimentation et de l'activité physique pendant et après un cancer est prédominante.

Pourtant, parmi les personnes interrogées, un tiers déclare ne pas avoir modifié leurs pratiques quant un peu plus de la moitié (53%) déclarent en faire moins ou avoir cessé toute activité. 

Et pourtant, les chiffres parlent d'eux-mêmes: l’activité physique démarrée après le traitement du cancer diminue le risque de récidive de 50 à 60 % pour le cancer du sein et pour le cancer du côlon. 

Appliquée, Claire exécute les mouvements de sa thérapie sportive, trois fois par semaine, depuis deux ans, date à laquelle elle est en rémission de deux cancers. "Au début, je me faisais violence pour venir. Mais après on prend plaisir", confie-t-elle. 

Cela faisait pourtant 25 ans que Claire ne faisait plus de sport. Son coach, Nadir Allali, praticien en thérapie sportive à la CAMI Sport et cancer, adapte les exercices en fonction des pathologies: "Chacun à des objectifs spécifiques à travailler dans la séance. Il y a des effets secondaires à prendre en compte, des patients sont défatigués et ils retrouvent du confort dans leur corps".

Selon Jérôme Viguier, directeur du pôle santé publique et soins à l'Institut national du Cancer, "cette activité sportive est un enjeu réel que de la prescrire, d'en faire un soin". Et Claire de conclure: "Maintenant, je peux bouger mon bras, par exemple, comme si je n'avais jamais été opérée"