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Une carte pour repérer les boîtes qui paient vos trajets à vélo

Alors que le projet de loi d’orientation des mobilités est à l’étude, une startup vient de lancer le site forfait-velo.fr qui référence les entreprises favorables au trajet domicile-travail à vélo de ses salariés.

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Le site forfait-velo.fr vient de se lancer ce lundi 3 juin, à l'occasion de la journée mondiale pour le vélo. (Shutterstock)
Publié le 3 juin 2019 à 16:09Mis à jour le 3 juin 2019 à 16:30

Au boulot à vélo ! C’est le credo de Zoov, une startup francilienne créée en 2017 de vélos à assistance électrique. Elle vient de lancer forfait-velo.fr, un site qui recense les entreprises proposant à ses salariés une indemnité kilométrique vélo. Pour la jeune pousse, le timing est parfait. Ce lundi 3 juin, l’Assemblée nationale examine le projet de loi d’orientation des mobilités, porté par la ministre des Transports, Elisabeth Borne.

Parmi les mesures phare, le forfait mobilité durable - ou “forfait vélo” - qui prévoit une indemnité jusqu’à 400 euros par an, exonérée de cotisations sociales, pour les salariés effectuant leur trajet domicile-travail à vélo. Elle viendrait remplacer l’indemnité kilométrique vélo, fixée à 0,25 euros par kilomètre, dans la limite de 200 euros par an et par salarié, et qui n’a pas de caractère obligatoire pour les employeurs.

Au total, forfait-velo.fr regroupe environ 150 entreprises dans toute la France et sourcées principalement via les réseaux internes de la startup. Parmi elles, on compte des grands groupes comme Orange, des fondations comme WWF France mais aussi de plus petites structures. Loin d’être exhaustif, le site collaboratif propose aussi aux salariés de rentrer eux-mêmes leur entreprise. “L’idée est que le site soit massivement diffusé pour que l’information soit la plus précise possible”, explique Amira Haderah, cofondatrice de Zoov.

forfait-velo.fr

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La jeune femme regrette que le forfait vélo soit encore soumis au bon vouloir des employeurs. Selon le projet de loi, ce sera encore le cas dans le secteur privé. Dans le public en revanche, elle devrait être imposée, dans la limite de 200 euros par an. “Les entreprises ont tout intérêt à le faire, la pratique du vélo améliore la santé des travailleurs et réduit leur stress”, assure l’entrepreneuse de 30 ans. Et d’ajouter : “Mais souvent, pour les entreprises, le vélo n’est pas une décision prioritaire. Je pense que l’Etat leur simplifierait la tâche en prenant une décision à leur place.”

Nouveau venu sur la scène des vélos en libre-service, Zoov va bientôt achever une première phase d’expérimentation à Paris-Saclay. La jeune pousse veut se différencier des nombreux autres services existants (Vélib, Jump lancé récemment par Uber, Oribiky, Mobike…)  grâce à une méthode de stationnement plus compacte. Les vélos peuvent s’enchaîner les uns aux autres et ainsi prendre moins de place sur la voie publique, à l’image des chariots de supermarché.

Après une levée de fonds de 6 millions d’euros en début d’année, la startup ambitionne de se développer dans plusieurs grandes villes et périphéries en 2019. Reste encore à convaincre les actifs d’aller au boulot à vélo. Selon l’Insee, en 2017, seuls 2% des Français allaient travailler en pédalant, deux fois moins que la moyenne européenne.

Camille Wong

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