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BatiPhoenix, la marketplace de revente des déchets du BTP

Créée par deux femmes, BatiPhoenix est une marketplace consacrée au réemploi de matériaux de construction. Sa cofondatrice, Lucile Hamon a été désignée « entrepreneure responsable 2017 ».

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Lucile Hamon a cofondé, avec Késia Vasconcelos, la start-up BatiPhoenix.
Publié le 1 déc. 2017 à 08:00

L’entrepreneure responsable de l’année 2017 s’appelle Lucile Hamon. Le 7 novembre, le réseau PWN (Professional Women’s Network) lui a décerné son prix qui récompense la fondatrice -ou cofondatrice- d’une entreprise à impact social et environnemental. En août dernier, la jeune femme de 25 ans a crée une place de marché consacrée au réemploi de matériau de construction. Baptisé BatiPhoenix, la plateforme met en relation des conducteurs de travaux avec des artisans à la recherche de matériaux à bas prix.

Revendre ce qui aurait été jeté

Sensibilisées aux problématiques des déchets et de l’économie circulaire, Lucile Hamon et son associée Késia Vasconcelos, rencontrée lors du master Entrepreneuriat HEC, sont parties d’un constat : le secteur du bâtiment est le plus gros producteur de déchets. Chaque jour, des tonnes de matériaux neufs non utilisés partent à la décharge. Ces surplus de commande ou ces éléments de bâtiments déconstruits que l’on peut réutiliser, la marketplace se propose de les remettre en vente.

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Pourquoi des artisans ou des architectes s’intéresseraient à ces parpaings, blocs béton, briques, poutres, éléments de menuiserie, sanitaire, revêtement de sol, etc. ? « Ces potentiels acheteurs vont payer les marchandises entre 50 et 90% moins cher », explique Lucile Hamon. Du coté vendeurs, ce sont les conducteurs de travaux des entreprises générales qui sont visés. La start-up se rémunère en prélevant une commission sur la transaction, laquelle pèse uniquement sur le vendeur. En cas de problème, l’entreprise s’engage à appliquer le principe « satisfait ou remboursé ».

Un concept dans l'air du temps

Pour Lucile Hamon, accompagnée par l’incubateur HEC au sein de Station F, c’était le bon moment pour se lancer. La reprise se confirme dans le secteur de la construction et les chantiers liés au « Grand Paris » vont se multiplier. Un climat propice pour développer les réflexes de réemploi de matériaux. Dans d’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et plus proche de nous, la Belgique, les professionnels utilisent de plus en plus ce type de service. En novembre, la marketplace, disponible uniquement en Ile-de-France, devrait enregistrer entre 15 et 20 transactions. « L’objectif à court terme est d’en réaliser deux par jour », précise la cofondatrice qui s’est fixé à horizon trois ans les 26.000 transactions avec une couverture nationale.

Prix entrepreneure responsable PWN, mode d’emploi
Depuis 2015, PWN désigne chaque année l’entrepreneure responsable. Pour participer, il faut avoir fondé (ou cofondé) il y a moins de 5 ans une entreprise qui place les enjeux d’économie responsable au cœur de sa stratégie. Exclusivement féminin, le jury est présidé par Florence Richardson (Femmes Business Angels). La lauréate bénéficie de l’accès au réseau international PWN de femmes cadres et dirigeantes. Mieux encore, elle gagne 80 heures de conseils sur un an auprès d’expertes issue du même réseau dans tous les domaines de fonctionnement de l’entreprise (finance, RH, stratégie, juridique, marketing …). ► Vous aussi, participez à un concours

Bruno Askenazi

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