Dans un court métrage d’une minute trente, le designer Chris Cousins compare la mécanique addictive des plateformes sociales aux cachets anesthésiants d’une usine pharmaceutique. Glaçant.
Ici, l’approbation de vos followers se vend par flacons de 300 pilules et le shoot de bonheur éphémère ressenti lors de la réception d’un like se quantifie en cachetons de 25 mg. Sur son site, Chris Cousins tease son film de la manière suivante : « Les médias sociaux sont faits de telle manière qu’ils apaisent les angoisses d'une population en ébullition et fédèrent une société fracturée par le changement. Mais comme pour tout nouveau médicament, il peut y avoir des effets secondaires... »
Bienvenue dans Charlie et la Chocolaterie, version GAFAM.
La métaphore n’a rien d’irréaliste.
Dans un article publié en février, nous vous expliquions comment la plupart des mécanismes imaginés par les grandes plateformes rendent leurs utilisateurs accros. Comment ? En jouant sur leur taux de dopamine, une molécule que nous produisons tous lorsque nous sommes heureux.
À Los Angeles, les fondateurs de la startup Dopamine Labs utilisent ce même phénomène pour développer une autre forme d’addiction, celle aux bonnes habitudes. Grâce à son logiciel Boundless AI, la jeune société promet de déclencher des comportements positifs chez ses utilisateurs en contrepartie de récompenses et de messages dégoulinants d’encouragements et prônant l’amour de soi.
À la clé, le résultat est le même, vous finissez pas devenir accro à votre application de fitness ou de coaching bien-être, si bien que votre bonheur en dépendrait presque...
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