Question à un expert. Le patrimoine immobilier détenu au 1er janvier 2018 est assujetti à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) dès qu’il atteint 1,3 million d’euros, net du passif déductible. La résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 %.
Les biens ruraux donnés à bail à long terme, les bois et forêts, les parts de groupements fonciers forestiers (GFF) sont (sous condition) exonérés à 75 %. L’immobilier locatif peut aussi profiter d’un abattement de 10 % à 25 % correspondant à sa valeur vénale (décote liée à son occupation). Les biens professionnels sont totalement exonérés de l’IFI quand ils sont détenus par celui qui les exploite.
La déclaration peut se complexifier. En présence d’un portefeuille, les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) comportant des sous-jacents immobiliers sont exonérés d’IFI sous condition de détenir moins de 10 % du fonds et que l’OPCVM détienne moins de 20 % d’immobilier. Dans un contrat d’assurance-vie, les unités de compte immobilières se révèlent souvent imposables. Le nu-propriétaire d’un bien peut également être taxable à l’IFI.
Quelques nouveautés ont aussi modifié les règles de calcul du passif à déduire concernant notamment les prêts in fine (remboursables à échéance). Il faut les prendre en considération afin d’éviter un redressement.
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