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Santé

Les produits d’entretien « faits maison » sont-ils moins nocifs pour la qualité de l’air ?

qualité de l'air

Les produits ménagers « fait maison » avec du bicarbonate ou du vinaigre blanc sont à la mode mais sont ils réellement moins nocifs que les produits manufacturés pour l’air de nos logements ? Les bonnes pratiques à adopter.

Nettoyer sa maison autrement

 

Des solutions existent pour maintenir une maison propre avec des produits moins toxiques pour votre santé et l’environnement. Mais ces produits basiques ou acides doivent aussi être utilisés avec précaution.

  • Le bicarbonate de soude absorbe les odeurs, nettoie les surfaces, permet de déboucher les canalisations… ;
  • Le savon noir nettoie et dégraisse : une cuillère à soupe de savon noir dans un seau d’eau nettoie parfaitement les sols ;
  • Le vinaigre blanc permet de nettoyer casseroles, cafetière, argenterie, micro-ondes, salle de bain etc… Cependant, ce produit étant acide, ne le versez pas en grande quantité dans vos toilettes ou éviers. Ne le mélangez jamais avec de l’eau de Javel ;
  • Le citron nettoie, désinfecte, désodorise : si vous placez un demi-citron dans la porte de votre réfrigérateur, il absorbera les mauvaises odeurs.

Il est préférable d’utiliser des solutions mécaniques pour déboucher des canalisations, par exemple : ventouse, furet, eau chaude, avant de verser des produits ménagers.

Par ailleurs, la vapeur dissout les graisses et nettoie en profondeur. Sans parfum, elle ne détériore pas la qualité de l’air. Mais pensez à aérer systématiquement pour ne pas augmenter l’humidité dans votre logement.

Des risques très faibles pour les produits d’entretien faits-maison

 

L’ADEME, l’INERIS et le CSTB ont réalisé une étude afin d’évaluer les risques sanitaires liés à l’utilisation d’une sélection de produits lors de séances de ménage. Ainsi, une dizaine de nettoyants multi-usages, produits pour l’entretien du sol et nettoyants pour les vitres, manufacturés et « faits maison », ont été testés dans une maison expérimentale.

Les résultats de l’étude sanitaire suggèrent que les risques attribuables aux produits manufacturés ou « faits maison » testés peuvent être considérés comme faibles et les expositions domestiques les plus courantes comme non préoccupantes.

Des risques sanitaires de faible ampleur pourraient être associés à une utilisation intense, notamment en l’absence d’aération manuelle.

Les produits industriels testés génèrent des expositions significativement plus fortes que les produits « faits maison » à certains composés organiques volatils, comme le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, l’acétonitrile, l’acétone et l’isopropanol.

En revanche, les produits « faits maison » génèrent des expositions significativement plus fortes pour le limonène, un composé présent dans de nombreuses huiles essentielles, ajouté dans de nombreux produits pour son odeur d’agrume.

C’est également le cas pour l’acide acétique présent dans le vinaigre. Par ailleurs, la présence d’huiles essentielles dans les produits « faits maison » contribue à augmenter assez fortement les émissions de substances à risques sanitaires potentiels.

Néanmoins, globalement, les produits « faits maison » émettent des quantités plus faibles de composés volatils que les produits manufacturés.

Il convient toutefois de limiter l’ajout d’huiles essentielles au strict nécessaire. Sachez qu’elles peuvent être irritantes pour les voies respiratoires. Ne les surdosez pas et lisez bien les consignes !

Les bonnes pratiques à adopter

 

A ce jour, pour plus de la moitié des substances émises par les produits testés, il n’existe pas de données sanitaires permettant de mesurer leur toxicité. Aussi dans une logique de prudence, une diminution des expositions est préconisée, en particulier pour les personnes les plus sensibles : femmes enceintes, enfants, personnes souffrant de troubles respiratoires.

Des recommandations d’usage sont proposées concernant les conditions d’aération et d’utilisation des produits :

💡 Respecter les recommandations d’utilisation données par le fabricant ;

💡 Aérer les pièces au moins 10 minutes pendant et après le nettoyage, en été comme en hiver ;

💡 Rincer les surfaces nettoyées ;

💡 Préférer des produits non parfumés ;

💡 Réduire le nombre de produits utilisés simultanément ;

💡 Proportionner le niveau d’utilisation aux besoins réels ;

💡 Limiter la présence de personnes dans les pièces en cours de nettoyage, et en particulier des personnes sensibles ;

💡 Utiliser, dans la mesure du possible, des moyens de nettoyage n’émettant pas de substances toxiques comme le nettoyage vapeur, les chiffons en microfibres ou humides.

Afin de minimiser les expositions aux substances de synthèse dont les effets peuvent être mal connus, il est recommandé aux personnes qui fabriquent leurs produits ménagers de limiter le nombre d’ingrédients et les quantités d’huiles essentielles. En effet, une odeur agréable ne signifie pas nécessairement qu’un produit est sain et/ou efficace.

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Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre fondatrice de la Fédération Française de l'Immobilier sur Internet (F.F.2.I.) www.ff2i.org et membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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