« Face à la multiplicité des métiers du web, il faut tester pour trouver sa voie »

À l’origine, il y avait le webmaster. Puis les métiers du web se sont multipliés. Nous assistons à une spécialisation de plus en plus précise des professions du numérique, associée à une demande tout aussi forte de professionnels transverses pour lier tous les maillons de la chaîne. Pour ceux qui s’intéressent à ces métiers de l’extérieur, qu’ils soient étudiants ou en recherche d’une reconversion, c’est compliqué. Beaucoup se demandent s’ils seraient davantage attirés par le développement, le marketing digital, l’UX design, l’acquisition, la rédaction web… Selon Stéphane Amet, chef de produit marketing et communication digitale pour CESI alternance, le mieux est de « se confronter à l’ensemble des spécialités pour trouver sa voie ».

Le développeur, de l’informatique au numérique

Le cursus pour devenir web concepteur existe depuis 1999 au sein de CESI alternance. C’est donc un métier technique relativement ancien, bien qu’il se soit aujourd’hui diversifié (développeur back/front, intégrateur…).

Si les développeurs de logiciels sont nombreux, et qu’ils appartiennent de facto à la filière informatique, d’autres travaillent en lien de plus en plus direct avec les professionnels du marketing et de la communication. Les hard skills entre ces spécialités sont distinctes, mais une base de connaissances communes est nécessaire pour leur permettre de travailler ensemble.

Les métiers techniques et les métiers transverses

C’est pour cette raison que CESI alternance a décidé de lancer une filière de formation marketing et communication digitale qui englobe à la fois les communicants et les développeurs. Les débouchés sont nombreux : développeur front-end, développeur web, community manager, rédacteur, designer, référenceur, chef de projet, chargé de communication, brand manager, creative technologist, traffic manager, consultant…

« Pour permettre à ceux qui s’intéressent à ces métiers d’y voir plus clair, nous pouvons les scinder en deux catégories. D’un côté, on retrouve les techniciens du web, les développeurs, les web concepteurs. Leurs compétences sont spécifiques, ils maîtrisent les solutions techniques et travaillent en lien direct avec les UX designers pour concevoir des solutions fiables, efficaces et appréciées par les utilisateurs, quelle que soit leur spécialité (front-office, back-office…).

Contrairement aux web concepteurs, les chefs de projet ne sont pas des experts techniques. Ils connaissent les métiers, ils comprennent le rôle de chacun (développeurs, UX designers, spécialistes des réseaux sociaux, du marketing…). Ils ont cette faculté de maximiser l’apport de chaque technicien et de faire en sorte que tous les spécialistes contribuent au mieux aux projets d’une entreprise. Ils ne sont pas développeur, ils ne sont pas designer, ils ne maîtrisent pas ces compétences mais ils sont un maillon essentiel des projets qui réussissent. Ce sont des chefs d’orchestre. »

L’intérêt d’une formation généraliste « pour trouver sa voie »

Bien que les spécialistes et les professionnels plus généralistes disposent de connaissances techniques différentes, ils travaillent ensemble et des compétences communes peuvent être citées : « la première règle, c’est la passion, c’est incontournable. Les professionnels du web sont des créatifs, ils font preuve d’ouverture d’esprit, ils innovent… C’est très important, qu’ils soient concepteur web ou chef de projet digital ».

CESI alternance a fait le choix de réunir ces deux métiers au sein d’un même cursus de formation car ils travaillent ensemble et parce qu’ils partagent de nombreuses soft skills. Pour les étudiants, c’est aussi une chance. Cela leur permet d’intégrer un cursus à l’issue duquel ils pourront exercer le métier qui leur plait vraiment, en fonction des cours et des expériences professionnelles en alternance.

« En entreprise, ils découvrent les spécialités du web sur le terrain. Un community manager maîtrise les réseaux sociaux et anime des communautés. Un développeur maîtrise les langages et conçoit des interfaces ou des outils. Un UX designer interroge l’usage et permet aux développeurs de concevoir des interfaces efficaces. Ces métiers sont très différents et il n’est pas simple de s’orienter a priori vers l’un ou vers l’autre. La solution la plus efficace : tester son appétence pour les différentes spécialités du web en situation réelle. À leur entrée dans la filière marketing et communication digitale, nos étudiants ne connaissent que rarement le métier précis qu’ils souhaiteront exercer dans deux ans. Les compétences acquises en cours et appliquées en entreprise leur permettent de confirmer (ou non) leur intuition ».

Des métiers porteurs

Quelles que soient vos préférences, qu’il s’agisse du développement web ou de la gestion de projet, bonne nouvelle : vous serez recherchés par les entreprises.

« Les développeurs web sont très demandés. Les entreprises manquent de compétences techniques : développeur PHP, JavaScript, iOS/Android… Les recruteurs s’intéressent beaucoup aux profils Bac+2 qui maîtrisent certains langages. À Bac+4, le chef de projet digital est très recherché aussi, ainsi que toutes les spécialités connexes du digital comme le traffic management. Nous concevons actuellement une cinquième année de formation qui se concentre sur les métiers de l’analyse de données, comme Data Analyst. Le management de la data constitue déjà un module important en quatrième année, mais nous pensons qu’une dernière année dédiée exclusivement à ces sujets (récolte des données, analyse de ces données, restitution de ces données aux autres professionnels…) est essentielle et répondra parfaitement aux problématiques actuelles et futures des entreprises qui recrutent ».

Article réalisé en partenariat avec CESI alternance

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